Signé sur Phantasy Sound, le label d’Erol Alkan, le jeune londonien Ghost Culture alias James Greenwood sort un premier album au titre éponyme qui lance ce début d’année 2015, sous les meilleurs auspices.
Compagnon de route de Daniel Avery, qu’il a épaulé pour la composition de son album Drone Logic, Ghost Culture est un bidouilleur autodidacte dont le synthé fétiche est le Korg Mono/Poly, qu’il use jusqu’à la moelle, pour en extraire un suc vénéneux emprunt d’une certaine forme de romantisme moderne, sur laquelle il pose sa voix susurrée, aux contours mélancoliques.
Objet flottant constamment entre eaux troubles posées et percées lumineuses dansantes, Ghost Culture développe des atmosphères brumeuses dans lesquelles on se laisse facilement sombrer, de par sa faculté à livrer des mélodies aux accroches instantanées, comblant les vides entre moments de groove froid et descentes vers des sphères plus contemplatives.
Adepte d’une certaine forme d’electro pop héritée des années 80 (du côté de Depeche Mode), Ghost Culture ne se contente pourtant pas de copier-coller cette époque, mais apporte une touche désabusée profondément ancrée dans notre époque.
Un opus hypnotique qui jette les ponts entre les époques avec une intelligence subtile, que l’on ne peut que saluer.
Roland Torres
Ghost Culture – Ghost Culture
Label : Phantasy Sound/Because Music
Sortie : 5 janvier 2015