Auteur compositeur, arrangeur, Manuel Bienvenu est l’auteur de trois albums dont le splendide et raffiné Amanuma paru en février 2015.
mars 2015
5 disques du moment :
Headphone – Danish Robot Dancer
Mon disque préféré du duo d’Argenteuil. Leur dernier en date mais aussi leur premier à sortir en vinyle, support parfait pour cet album et pour leur musique en général. Une musique qui se garde de palabrer, d’affirmer, mais qui se pose elle-même comme une matière brute, hors-style.
Abdulah Ibrahim – Made In Chicago
Un musicien qui compte pour moi, qui a toujours tenu à l’écart de ses mains de pianiste les automatismes du jazz. Sa quête est longue, aride parfois, il ne cherche pas le plaisir fulgurant ni sucré. Il agit vraiment sur le temps, pas le tempo, le temps qui passe. J’étais très heureux d’apprendre qu’il était encore là , avec ce nouveau disque.
Olivier Mellano – Mellanoisescape
Quand l’écriture cosmique de Mellano s’incarne dans une pulsion pop, enluminée au burin d’un rock industriel, ça fait des étincelles comme des étoiles. The Best Death est mon morceau fétiche.
ARLT, – Deableries
Je n’ai pas encore écouté ce disque. A leurs débuts, Florian m’a expliqué le but de Arlt, l’idéal visé. Depuis, chaque disque s’en rapproche, et pour ce dernier la présence à la fois de Mocke et de Thomas Bonvalet laisse espérer qu’ils auront été au plus près. En même temps, et presque à l’insu de ça, le duo, sur scène, Éloise et Sing Sing, trouve son aplomb par une entente scénique qui pourrait presque se passer d’idées musicales et d’arrangement. Dans cette configuration, je m’attends à un cru rare.
Kurt Vile – Waking on a pretty daze
Cette musique me semble incopiable tant elle faite d’éléments déjà connus, mais assemblés d’une façon unique et subtile. Je pense que ces gens là écoutent des détails que je n’entends pas, et je me réjouis de n’avoir qu’à profiter du résultat, m’y fondre.
5 disques pour toujours :
l’idée de choisir LES cinq ‘disques de toujours’ me paralyse tellement que je préfère en choisir cinq qui sont dans ma discothèque depuis toujours et qui y resteront, sans me poser plus de question sur leur place dans un panthéon.)
Red House Painters – ‘Bridge’ album
J’aurais pu aussi bien choisir le ‘Rollercoaster’ album.
Brian Eno – Taking Tiger Mountain By Strategy
Le premier Eno que j’aie acheté après avoir lu un(e?) interview de Ira Caplan aux touts débuts d’Internet. Je n’ai pas regretté, si j’avais commencé par Another Green World ou Before and After Science, j’aurais pu passer à côté de celui-là . Ayant commencé par lui, je l’ai dévoré jusqu’à la dernière miette.
Mal Waldron – A Touch Of The Blues
Il y aurait beaucoup de disques qu’il serait plus pertinent de citer dans ce ‘top 5’, mais c’est un disque qui me suit, un peu brutal mais par nécessité, naîf mais sans affectation, qui navigue seul dans son époque. Je l’aime beaucoup.
Lloyd Cole And The Commotions – Mainstream
Disque de jeunesse, qui peine à vieillir à mes yeux.
Jimmy Giuffre / Paul Bley / Steve Swallow – The Life Of A Trio : Saturday
Un passage vers la liberté, un nectar extrait du silence même, avec un peu de sauvagerie. Je m’en suis beaucoup enivré et trop jeune, ce qui m’a peut-être un peu dégénéré les neurones.