Encore méconnus en France il y a deux ans, les Limiñanas et leurs chansons gentiment absurdes, mélangeant psychédélisme, yé-yé déjanté et rock garage, ont mis tout le monde d’accord avec la parution de Costa Blanca en 2013, puis de deux imposantes compilations parues en 2014 et 2015.
Retour sur les disques qui comptent et qui ont compté pour Marie et Lionel Limiñana.
juin 2015
5 disques du moment :
The Action – Ultimate Action
L’été arrive. Le bon moment pour écouter les Action (1964/1967). Ils ont signés chez Parlophone et ont travaillé avec George Martin. Du coup, ça sonne sévèrement et c’est drôlement plus excitant que les Beatles. Un bémol tout de même, ce serait le groupe préféré de Phil Collins.
Robert Mitchum – Calypso is like so
Enregistré en 1957. Un album imbibé. Le disque de l’été, comme chaque année. Impeccable avec une boisson anisée et quelques moules à l’escabèche. Ça marche aussi avec des calamars ou des pulpitos.
The Flamin Groovies – Supersnazz
Sorti en 1969, Supersnazz était déjà un disque décalé à l’époque. En plein psychédélisme et invasion de babas dégénérés, les groovies enregistrent cet album de rock and roll cartoon complètement frappé. On est particulièrement fan de Around the corner. Dès le matin au réveil, puis danse de salon en pyjama.
The Dirty Three – She has no Strings apollo
Sorti en 2002. Cet album n’est pas fait pour danser la gigue, mais c’est très beau. On l’a trouvé chez nos copines de Walrus. Si vous aimez Warren Ellis dans les Bad Seeds, plongez vous dans les Dirty Three. Le disque est dispo chez Touch and go, dans une belle pochette gatefold, avec des peintures du guitariste Mick Turner.
Captain Groovy and his Bubblegum Army – Captain Groovy and his Bubblegum Army (45t)
Fausse B.O de dessin animé joué par un faux groupe de bublegum. Sorti sur Super K en 1969 (encore une nouveauté, donc). C’est une production du duo Jerry Kasenetz et Jeff Katz/Ohio express. La chanson des vrais super-heros.
5 disques pour toujours :
The Stooges – Funhouse
Le second disque des Stooges. Il y a Iggy, mais il y a surtout les guitares de Ron Asheton, des tas de fuzz et de wha-wha triturées. La batterie primitive, les basses qui doublent les riffs. La production de Don Galucci. La très belle pochette.
Otis Redding – Otis Blue
Avec les guitares du grand Steve Cropper. Un très beau disque à la fois émouvant et dansant. Impeccable pour les sur-boums de jeune mais c’est aussi une parfaite bande son de toute histoire d’amour contrariée.
The Cramps – Songs the lord taugh us
Comme les albums du Velvet et les deux premiers Stooges, Songs the lord taugh us ne vieillit pas. Primitif, sombre et classe. Avec la plus jolie guitariste du rock and roll.
The Remains – Le double jaune
Un groupe de Boston en activité entre 1964 et 1966. On a découvert les Remains quand on était gamins avec ce double LP sorti par Fan club dans les années 80. Notre exemplaire est usé jusqu’à la couenne. Plein de pépites comme Why do i cry ou I believe in you, don’t look back, etc…
The Rolling stones – Let it bleed
C’est notre disque des Stones favori, même si, là, ça commence à sentir le sapin pour Brian Jones. Ce disque est d’ailleurs parfait pour les enterrements. Voir You cant always get what you want dans The Big Chill de Lawrence Kasdan.
The Limiñanas – Down Underground – LP’s 2009/2014
Because music – avril 2015