Aujourd’hui même (22 août 2015), Howl du Black Rebel Motorcycle Club fête ses dix ans. Occasion rêvée d’encenser la sainte relique.
A l’origine, le Black Rebel Motorcycle Club est un gang de motards cinématographique des années cinquante mené d’une poigne de fer par Marlon Brando dans le cultissime l’équipée sauvage de László Benedek. Un slogan cousu à même la peau du perfecto !
En 1998, cela devient un groupe de rock référent, graisseux, tout de cuir vêtu, crachant le feu, le tonnerre, l’électricité et les guitares slide… transfuges du mythique Brian Johnston Massacre et poulains des Dandy Warhols… imposant C.V. (A propos de ces deux formations regarde le merveilleux DIG!).
Premier opus, Black Rebel Motorcycle Club, 2001. Deuxième, Take Them on, on Your Own, 2003… même veine sombre et géniale du grondement de cent moteurs de Harley.
2005, 22 août donc… troisième album, changement de cap, le navire vogue sur un océan en apparence (seulement) apaisé : Howl… hurlement en français. Album folk-blues flirtant avec le gospel, le bayou et le vaudou, enfin libéré des influences shoegaze britanniques, Howl se déroule sur le fil conducteur d’une guitare sèche et ventrue, lancinant, lourd, moite, orageux, sale comme ses prédécesseurs, surement maudit des dieux, hypnotique et magnifique.
A ranger dans la boîte à gants du symbolisme gémellaire aux côtés d’un autre chef d’œuvre à pochette noire de l’Americana : Tonight’S The Night de Neil Young !
Bon Anniversaire les mecs et la fille, merci pour tout !
Happy Birthday guys and girl, thank for everything !
Stéphane Monnot
https://youtu.be/sHwpl5_Fx5c