Techno froide et racée au programme du deuxième album du jeune producteur russe Monokle. Une belle confirmation après l’impeccable Saints paru en 2012.
Si la pop et le rock actuel ne font, bien souvent, que rabâcher de vieux sons, de vieilles formules et des gimmicks usés jusqu’à la moelle, la musique électronique, elle, continue de progresser, d’inventer de nouvelles recettes, de nous initier à de nouvelles sensations. La dernière en date nous est offerte par le russe Monokle, qui revient avec son deuxième album. Une pépite pour dance-floor pour confirmer tout le talent entrevu sur Siants, son précédent opus.
Dans un registre proche de celui de l’allemand Apparat, ce jeune producteur issu de la scène de Saint-Pétersbourg dévoile un savoir-faire remarquable dans cet album poétique et mélancolique à la fois où prédominent les sonorités froides. Les voix, très présentes tout au long des 11 tracks , viennent se mêler à des nappes ambient éthérées, à des sonorités granuleuses, à des fields recordings et à des beats épurés, tout ça dans un univers très touffu, tout de suite identifiable et très agréable.
Côté influences, c’est extrêmement ouvert. On pourra aller chercher des correspondances du coté des allemands de chez Kompakt (Kölsch…), mais aussi chez Jon Hopkins ou du côté de l’electronica voire du post-dubstep.
Sorti sur label allemand Ki Records (co-fondé par Christian Löffler), Rings est sans conteste l’une des sorties majeures de cette rentrée en matière de musique électronique à danser.
Monokle – Rings
label : Ki Records
Sortie : 4 septembre 2015