Après 13 ans d’absence, le projet In Gowan Ring fait son grand retour avec un nouvel album de folk médiéval aussi unique qu’envoûtant.
Ceux qui suivent les chroniques d’albums sur Benzine depuis quelques années, genre depuis au moins 2002, savent sans doute que je chéris tout particulièrement la musique folk moyenâgeuse des incomparables In Gowan Ring.
Formé durant les années 90, le projet du toujours aussi énigmatique compositeur américain Bobin John Michael Eirth, plus connu sous le nom de B’ee ou encore B’eirth, fait son grand retour après 13 années d’inactivité. E(t si In Gowan Ring est son projet le plus connu (si l’on peut dire ainsi), notre troubadour Made in US se produit également sous le pseudo de Birch Book, groupe avec lequel il a sorti trois albums remarquables entre 2005 et 2009.
Découvert donc en 2002 avec l’immense, le bouleversant Hazel Steps Through a Weathered Home, In Gowan Ring n’a pas cessé, depuis, de venir hanter nos âmes avec ses chansons de hippies aux mélodies tristes et souvent splendides, aux harmonies très pures et aux résonances religieuses, pour ne pas dire mystiques, influencées par le folk psychédélique des années 60.
A mi-chemin entre le style de Nick Drake et celui du Dead Can Dance de Lisa Gerrard et Brendan Perry, In Gowan Ring ne joue pas, contrairement à ces derniers, sur la performance vocale, même si son chant est assurément très beau, mais plutôt sur les mélodies et les arrangements construits autour d’instruments qu’il fabrique lui-même et de choses plus traditionnelles comme le piano, la guitare folk, le violon, la harpe et la flûte traversière.
C’est le label français Les Disques Du 7ème Ciel (Maud Lübeck, Theo Hakola, Alexandre Varlet…) qui accueille cette nouvelle production du baladin B’ee. Grâce lui soit rendue.
Benoit RICHARD