En marge de la sortie de son second single mensuel de l’année, qui en comptera douze (logique hein!), Blondy Brownie nous livre son 5+5.
Quand une ancienne Mièle (Catherine di Biasio) et une ex- Melon Galia (Aurélie Muller) s’associent en musique, elles se transforment en dame de coeur et dame pique de la pop made in belgium.
Avec un CV de routière des arcanes du rock du plat pays, elles sortent cette année leur premier disque commun, sous forme d’Almanach mensuel où chaque mois convie un invité de prestige dans une vignette pop concoctée par ces dames. Janvier voyait Timothée Philippe de BRNS les rejoindre, février c’est le mois de John Mc entire de Tortoise. En marge de cette entreprise calendaire, je me suis demandé ce qui faisait vibrer leurs oreilles. Hier et aujourd’hui.
Février 2016
FLAVIEN BERGER – LEVIATHAN
Une inconnue familière. De l’électro expérimentale plutôt charnelle et non expérimentale. Des extrêmes. Tout et son contraire, du blanc et du noir en passant par tout. La mer sur terre, la galaxie dans la mer, le voyage sur place. Un pince sans rire qui pince et aime, sans rire.
CASTUS – MADONA
Des tubes sans parole qu’on chante sans fin, comme des zinzins urgents dont on ne se défait jamais. Des alarmes, des rebondissements, des morceaux mini mais sur-puissants, petits mais costauds. Des guitares comme des couteaux : précises, aiguisées, tranchantes, efficaces, éclatantes. De la bonne bouffe dans les oreilles, qui nourrit vite et bien.
BRNS – PATINE
Une grande glissade qui accroche, du bobsleigh à obstacles, un pont de singe avec des singes, qui se balancent. BRNS, c’est la simplicité un peu tordue, celle d’une balade mais les yeux quasi bandés avec des voix qui sortent de nos bouches sans comprendre d’où elles viennent. L’inconscient qui vit, qui écarte le futile, qui repeint la conscience et la coupe en 2.
PETITE NOIR – LA VIE EST BELLE/LIFE IS BEAUTIFUL
L’Afrique rencontre l’Europe, et les rythmes de la première nous font danser sur les mélodies mélancoliques de la seconde. Le chaud et le froid qui cohabitent dans ce disque nous font voyager des deux côtés de la Méditerranée, dans un aller-retour incessant. Un univers interpellant.
ALABAMA SHAKES – SOUND & COLOR
L’âme groove. L’âme ondule, vibre, les âges se traversent, un prince apparaît. Il a tout un bagage avec lui. De son passé : le réconfort de l’expérience, des promesses aux allures puissantes. Et tout ira probablement mieux demain, après l’avoir cru
Disques de toujours
TORTOISE – TNT
Un album plein de passages secrets, d’intrigues, de labyrinthes, avec un groove incessant qui fait réinventer les rues des villes avec des images films. Des tours, des détours, des retours, des histoires chaque fois nouvelles à chaque écoute. Sous hypnose. Avec John McEntire qui est l’un des invités de l’Almanach. Les rêves deviennent parfois réalité.
KATERINE – MES MAUVAISES FREQUENTATIONS
De la délicatesse pointue, du second degré fin, de l’insolence charmante. Des chansons-bijoux qui sentent les palmiers. Un verre de cocktail à la main, une noix de coco, un smoking. La chanson française truculente sans une ombre. Que la lumière d’un soleil couchant qui rosit le ciel.
MORNING STAR – MY PLACE IN THE DUST
Un album raffiné aux tempos lents. Un soir au coin du feu, le bois crépite, les couvertures en tartan se déploient. La neige est bien aux fenêtres mais le foyer est là. Une voix de crooner, une chaleur rassurante, des chorales, des violons. Une soirée délicieuse.
PULP – FREAKS
Des histoires sombres de relations compliquées et de beautés anorexiques, mais malgré tout teintées de l’ironie Jarvisienne qui le caractérise encore si bien aujourd’hui.. Un disque un brin angoissant, fragile et brut à la fois. On replonge illico dans l’adolescence et tout le cortège d’émotions et de maladresses qui vont avec!
THE VELVET UNDERGROUND – THE VELVET UNDERGROUND AND NICO
Un disque éternel et intemporel, qui vous emmène dans les méandres du Velvet Underground, et dont on ne ressort jamais vraiment indemne. C’est la rencontre d’une fausse naïveté et d’une énergie vraie, sublimée par la froideur et l’étrangeté de la voix de Nico…
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