La fin de la comédie a peut-être sonné mais pas pour tout le monde et surtout pas pour le Californien Michaël Collins dont le premier album solo s’avère être une totale réussite.
Croisé au sein de RUN DMT, mais surtout avec le groupe Salvia Plath et un fameux album paru fin 2013 où il faisait déjà une démonstration éclatante de son talent de compositeur et de mélodiste en matière de psyché-pop 60’, Michaël Collins se produit désormais sous le nom de Drugdealer… mais pour autant rien n’a bougé.
Rassemblant à peu prêt tout ce qui s’est fait de bien entre les années 60 et 70, la musique de Drugdealer s’avère tout de suite très accessible. On se sent en terrain connu dans The End of Comedy, avec ces influences qui nous ramènent aux Beatles et à John Lennon, aux Beach Boys, aux Byrds, aux Zombies ou à T-Rex, avec cette touche californienne si appréciable, ces ambiances « fin de journée avec coucher de soleil » qui font si souvent la différence.
Car en plus de posséder un sacré sens de la mélodie et du refrain, ce pote d’Ariel Pink – lui-même présent sur un titre – maîtrise tout autant les arrangements, ajoutant parcimonieusement des samples et des bruitages comme un assaisonnement dans un disque qui ne manque pourtant pas de saveur.
Sans prétention mais avec un art consommé de la composition, ce garçon, accompagné pour l’occasion des membres du groupe de Mac De Marco, nous balade dans son imaginaire musical avec un album plutôt court (31 minutes) d’où suinte la pop (la vraie) en permanence. Les références servant de fil conducteur à des chansons classiques et sans grande surprise, mais dans lesquelles on se sent bien, où l’on reviendra pour y trouver le plaisir d’entendre de bonnes chansons, simples et touchantes, comme en regorge The End of Comedy.
Benoit RICHARD
Label : Domino
Sortie : le 9 septembre 2016
Ça fait aussi plaisir d’entendre Weyes Blood dans un registre plus pop, plus guilleret que ses productions en solo lentes et mélancoliques (et passionnantes !)…