A l’aise avec tous les styles, l’Américain Daedelus continue de construire une discographie, pourtant déjà bien riche, avec cet album où se côtoient des influences multiples.
Que de chemin parcouru par Alfred Darlington aka Daedelus depuis ses débuts en 2002 ! Artiste prolifique, comptant à son actif 16 albums et une multitude de EP’s parus sur sur des labels comme Ninja Tune ou Brainfeeder entre autres, ce producteur américain nous offre avec Labyrinths son 17ème effort.
Collaborant par le passé avec des gens comme Busdriver (que l’on retrouve sur le titre In Your Hands) ou The Gaslamp Killer, Daedelus a abordé un peu tous les genres de musiques ou presque, de l’electronica en passant par la pop, le hip hop, le jazz, cherchant constamment à se surpasser et repousser les limites avec virtuosité.
Avec Labyrinths, il continue sur sa lancée, offrant une critique et une réponse très personnelle sur l’état actuel de l’EDM, combinant les genres avec une frénésie totalement imprévisible et déconcertante de créativité, prouvant que l’on peut composer des titres puissants tout en faisant preuve de subtilité et de finesse, sans sombrer dans la vulgarité.
Daedelus déploie une nouvelle fois tout un arsenal de sonorités disparates et de modes opératoires labyrinthiques, où l’on peut croiser dérives jazz, hip hop, psychédélisme enivrant, pop azimutée, tribalité électronique oppressante, le tout auréolé par les featurings d’artistes tels que sa femme Laura Darlington, mais aussi Seven Davis Jr, Busdriver, Amir Yaghmai, Bass Sekolah, Teebs, Vox, Zeroh, Mousey McGlynn, Moses Sumney.
Un album de très haut standing, aux effets de surprise permanents et virages à 360° prodigieux, habités de dextérité et d’intelligence mélodiques. Fulgurant.
Roland Torres
Daedelus – Labyrinths
Label : Magical Properties
Sortie : 28 octobre 2016