Qu’on se le dise : le dixième album de Metallica est un grand cru dans la discographie des Californiens, avec un retour aux sources qui fait chaud au cœur !
Le Metal et moi c’est une histoire qui date. On s’est connu tout petits (à l’époque on disait Hard rock). On s’est perdu de vue pendant des années avant de se retrouver il a quelques temps. On se revoit de temps en temps, sans doute un peu par nostalgie… mais juste pour les grandes occasions. Et le nouvel album de Metallica en est une.
Pour tout avouer, j’en étais resté au « Black album » sorti en 1991. Un retour obligatoire sur la discographie du groupe, celle des années 90 et 2000, m’a permis de me rendre compte que je n’avais pas loupé grand chose. Il y a eu les très épais et très longs Load et Re-load (1996-97), puis le caverneux et horrible St Anger (2003), et enfin Death Magnetic (2008) qui a au moins le mérite de montrer que Metallica était, à ce moment-là, en train de remonter la pente après les problèmes relationnels de ses membres évoqués dans le troublant documentaire Some Kind of Monster sorti en 2005. Sentiment confirmé en 2013 avec le film concert Through The Never.
Huit ans après leur dernier album studio, Les Four Horsemen sont donc de retour en très grande forme et surtout reviennent aux sources de le musique avec Hardwired…To Self-Destruct.
Ça démarre en fanfare avec un Hardwired qui ne dépareillerait pas dans la discographie de Slayer. La suite de la première partie de l’album confirme cette impression. Le son est énorme, la production parfaite, avec un bel équilibre entre tous les instruments et la voix d’un James Hetfield qui chante comme quand il avait 30 ans… il en a 53 ! Les riffs sont mémorisables instantanément, on retrouve les rythmiques complexes et les breaks incessants comme au temps de …and Justice for all, avec par moment des solos de Kirk Hammet comme des clins d’œil aux vieux disques d’Iron Maiden (sur Atlas Rise par exemple).
Seul regret, les morceaux sont parfois assez longs et la deuxième partie du disque est plus faible avec trop de morceaux mid-tempo interminables. Mais heureusement, le groupe a eu la bonne idée de remettre un gros coup de speed pour finir en trombe avec un Split Out The Bone qui mitraille sec.
Metallica a retrouvé le style et la niaque de ses jeunes années et moi un son qui tabasse mais qui fait encore du bien de temps en temps.
Benoit RICHARD
Metallica – Hardwired…To Self-Destruct
Label : Universal Music Division Mercury Records
Sortie : 18 novembre 2016