Un premier album très prometteur pour la jeune productrice Kelly Lee Owens adoubée par Daniel Avery et fan de Arthur Russell.
Découverte via l’album Drone Logic de Daniel Avery, qui l’a initiée au passage à la production électronique, la galloise Kelly Lee Owens sort un premier album éponyme, qui navigue entre dream-pop et electro-pop dreamy.
A écouter au casque de préférence, les 10 titres présents sur cet album développent une sensation de bulle enveloppante, voyageant dans des fonds marins aux courants sinueux et caressants, alternant secousses dance-floor et états de quiétude spatiale.
Fascinée par des artistes comme Arthur Russell, à qui elle dédie le titre Arthur, Björk ou Jenny Hval, dont on notera la participation de sur le titre Hanxi. (déjà présente sur son Ep Oleic), Kelly Lee Owens développe des ambiances cotonneuses, bien que véhiculant une certaine rigidité rythmique, contrebalancées par la douceur de sa voix, n’hésitant pas à chavirer subtilement sur des territoires baignés de froid, pour des explorations / déformations minutieuses via l’utilisation de samples puisés dans le quotidien, retravaillés de telle manière à ce qu’il deviennent une matière malléable et méconnaissable.
Kelly Lee Owens offre ainsi un premier album agréable qui, s’il ne change pas la face du monde de par ses références multiples et prononcées, de Laurie Anderson en passant par Björk, Chromatics ou Anne Clark, laisse augurer de belles choses dans un avenir qu’on espère proche. A suivre.
Roland Torres
Kelly Lee Owens – Kelly Lee Owens
Smalltown Supersound / La Baleine
Sortie : 24 mars 2017