Retour réussi pour Slowdive qui, malgré 22 ans d’absence, rivalise sans mal avec la jeune génération qui s’est nourrie de son shoegaze.
Slowdive © DR
Pour certains, le groupe de shoegaze ultime c’est My Bloody Valentine, pour d’autres c’est The Jesus and Mary Chain ou encore Ride, et pour ceux qui restent, c’est avant tout Slowdive.
Il va sans dire que le retour du trio qui nous avait lâchés en 2015 était plus qu’attendu. Et globalement Rachel Goswell et Neil Halstead ne déçoivent pas. Le son du groupe n’a pris une… ride, forcément quand on sait que depuis une paire d’années le revivial shoegaze fonctionne à plein régime chez la nouvelle génération de popeux.
La recette employée n’a donc pas varié d’un pouce ou presque avec un album produit par Chris Coady, celui-là même qui a façonné le son si merveilleux de Beach House. Et c’est donc en toute logique qu’on se laissera gentiment bercer par ces mélodies planantes, par ces arpèges de guitare reverb’ et par ces nappes atmosphériques et saturées si caractéristiques, avec une seconde partie d’album meilleure encore que la première. Chose suffisamment rare pour être signalée ! Ecoutez l’ultime plage, Falling Ashes, vous comprendrez pourquoi.
Après le retour en demi-teinte de Jesus and Mary Chain en mars dernier avec Damage and Joy, celui nettement plus enthousiasmant de Ride en juin avec Weather Diaries, c’est sans doute celui de Slowdive qui est le plus remarquable. Le groupe ayant réussi à garder intact, malgré les années, les qualités qui ont fait de Just for a Day (1991), Souvlaki (1993) et Pygmalion (1995) des classiques indétrônables de la pop anglaise des années 90.
Benoît RICHARD
Slowdive – Slowdive
Label : Dead Oceans / [PIAS]
Sortie : 5 mai 2017