Deuxième et dernière partie de notre sélection d’albums de Jazz 2017. Voici donc 15 disques majeurs parus au cours de ces 6 derniers mois.
La première partie est à découvrir ici
Christian Scott aTunde Adjuah – The Emancipation Procrastination
Troisième volet d’une trilogie entamée en 2006. Trompettes, piano, flûtes, boucles et machines se répondent dans un ensemble électro jazz aussi original qu’inventif qui alterne le chaud et le froid. (Ropeadope)
Web Web – Oracle
Le super groupe de jazz allemand Web Web a enregistré cet album en une seule prise avec le fantôme de Sun Ra qui plane au dessus. C’est tendu, c’est intense, c’est urbain et sombre à la fois. Très grand disque ! (Compost Records)
Samuel Strouk – Silent Walk
Un univers tout en délicatesse que celui de Samuel Trouk où le jazz se mélange au tango dans des morceaux d’une beauté et d’une grâce infinie. L’instant douceur de cette sélection. (Universal Music Distribution Deal)
Tony Allen – The Source
Celui qui a accompagné Fela à la batterie durant des années débarque chez Bleu Note avec un des plus beaux albums de jazz de cette année 2017. Un disque inusable et atemporel qui brasse toutes les époques. Si vous ne deviez écouter qu’un disque de jazz cette année, ce sera celui-ci. (Blue Note)
Benjamin Petit – 5 degrés sud
Le premier album de Benjamin Petit (repéré pour ses collaborations diverses) qui rend hommage à sa passion, l’aviation. Autant dire que l’on va décoller sévère au son du style très swing et très rythmé de ce saxophoniste hors pair. (French Paradox)
Lorenzo Masotto – White Materials
A mi-chemin entre jazz et Modern classical, Lorenzo Masotto propose un album à la fois romantique, lumineux et contemplatif dominé par le piano et où les voix et les machines s’invitent par instant. (LM records)
Kamasi Washington – Harmony of Difference
Mélodies virevoltantes et arrangements de haute volée, à l’image de Truth, véritable morceau de bravoure de plus de 13 minutes, sans doute, le plus beau morceau de jazz entendu au cours de cette année 2017. (Young Turks Recordings)
Keyon Harrold – The Mugician
Connu pour être le trompettiste attitré de Jay-Z , Beyoncé , Keyon Harrold est aussi un remarquable compositeur et un arrangeur doué. L’américain s’est entouré quelques rappeurs de talent comme Big KRIT, Bilal ou Pharaohae Monch pour un résultat hyper chaleureux. (Legacy Recordings)
Courtney Pine – Black Notes from the Deep
Le saxophoniste Tenor anglais Courtney Pine ici en duo avec le chanteur Omar. Ambiance jazz club, smokings, robes du soir et petites lumières tamisées en guise de décor pour cette très belle réalisation. (Freestyle Records)
Fred Pallem & le Sacre du Tympan – CARTOONS
Après le cinéma Blaxpoitation (« Soul Cinéma »), Fred Pallem & le Sacre du Tympan s’attaquent à l’univers du dessin animé en revisitant avec maestria quelques thèmes célèbres de nos années d’enfance (Les Simpsons, Scooby Doo, Inspecteur Gadget, Spiderman…) Pour petits et grands, absolument ! (Train fantôme)
Armel Dupas – A Night Walk
Certains y entendront de l’electro-jazz, du math-rock ou encore du Modern Classical, mais ce A Night Walk signé du pianiste nantais Armel Dupas est surtout un disque plein de nuances et d’ambiances très diverses, joué en trio avec le batteur Mathieu Penot et le bassiste Kenny Ruby. Chouette découverte. (Upriver Records)
Dictaphone – APR 70
Des ambiances nocturnes au menu de cet album avec toujours la présence très marquée du saxophone, de la clarinette et des cordes, auxquels s’ajoutent les sonorités électroniques et quelques samples de films. Un album envoûtant, d’une grande qualité. (Denovali)
Portico Quartet – Art in the Age of Automation
Le groupe londonien poursuit tranquillement son œuvre, avec un disque à mi-chemin entre Jazz et Modern Classical, avec ici et là des influences trip-hop, électro, assez marquées. La dimension mélodramatique qui ressort de cet ensemble ample, aux arrangements somptueux, fait de cette oeuvre une des perles de cette année 2017. (Gondwana Records)
Holophonor – Light Magnet
Là encore super découverte avec le deuxième album de ce groupe américain produit par Wayne Shorter sur lequel on retrouve le trompettiste Mike Cottone. Une production classique mais d’une finesse et d’une élégance appréciable. Un beau disque du soir aux allures de BO de film noir. (World Galaxy Records)
Sylvain Rifflet – Refocus
Le saxophoniste et clarinettiste Sylvain Rifflet, accompagné d’une section de cordes, propose ici une relecture du « Focus » de Stan Getz paru en 1961. Ente jazz et classique, cet album sonne par moment comme une BO d’un film d’Alfred Hitchcock. Étonnant et vraiment très beau ! (Decca Records)