L’Américain Alexis Georgopoulos alias Arp revient avec Zebra, un 5e album en forme de voyage, foisonnant et inclassable, dans lequel on se perd avec délice avant d’arriver à bon port.
Credit photo : Shawn Brackbill
Ce genre de musique, au demeurant inclassable, est toujours passionnante à écouter, réécouter et à décortiquer longuement. L’Américain Alexis Georgopoulos, qui compose des albums sous le nom de Arp depuis 2007, est un parfait exemple de ce type de compositeur lié à aucun genre en particulier, auteur de productions hybrides, à cheval sur divers courants musicaux tout en proposant un style très personnel.
Officiant un temps au sein des formations The Alps et Tussle, il se produit en solo depuis 2007 avec, dans sa discographie, quelques albums d’apparence expérimentale, avec souvent des inclinaisons krautrock, mais toujours ouverts sur les mélodies et les belles harmonies : In Light (2007), The Soft Wave (2010), More (2013) et Inversions (2016).
Avec Zebra, son nouvel album, il creuse encore une fois plusieurs sillons en même temps, jouant une musique à la fois onirique, voyageuse, poétique et très douce, composée à partir de sources acoustiques et numériques, avec des influences venues à la fois de la musiques orientale, tribale ou japonaise, mais tout en gardant une base très occidentale et contemporaine, qu’elle soit liée au jazz, à l’ambient music… celle aujourd’hui ou d’il y a 30 ou 40 ans.
Album instrumental, d’une limpidité et d’une beauté absolue, aux musiques très relaxantes, Zebra laisse beaucoup d’espace aux instruments pour s’exprimer et emmène l’auditeur, au fil des titres, dans une sorte de voyage intérieur, très confortable, avec tout plein d’arrangements complexes (marimba, Mellotron, moog, bois…) mais à la portée de tous.
Un très beau disque, idéal pour nourrir votre curiosité.
Benoit RICHARD
Arp – Zebra
Label : Mexican Summer
Date de sortie 22 juin 2018