Pour ce second album au fort pouvoir cinématographique, le compositeur italien Luca D’Alberto donne vie à des mélodies sublimes rehaussées par des arrangements de cordes imposants. Un sommet du genre pour cette année !
Endless, le premier album du compositeur Luca d’Alberto paru en 2017 avait constitué une sacrée découverte. Une révélation même ! Celle du talent de ce compositeur italien capable en moins de 45 minutes de vous faire passer par toutes sorties d’émotions. Il récidive de plus belle avec Exile, second album qui parait comme le précédent sur !7K, sous-division du label électronique allemand !K7 records dédiée aux musiques néo-classiques.
Pour situer Luca D’Alberto , on peut dire qu’il évolue dans un univers par moment assez similaire à ceux de Yann Tiersen ou Max Richter, composant des musiques où se mêlent harmonieusement sonorités électroniques et musique orchestrale.
Celui qui a travaillé par le passé pour des spectacles de danse contemporaine au sein du Pina Bausch Dance Theater ou aux côtés des réalisateurs Michele Placido et Peter Greenaway a décidé pour cette nouvelle oeuvre de travailler quasiment en solo. Les 8 titres de Exile ont été entièrement composés et interprétés par le musicien italien qui pour l’occasion s’était retiré du monde « dans le but de trouver une dimension qui l’aiderait à libérer ses émotions et à les transformer en musique ».
Dans les compositions de Luca D’Alberto, les crescendos de cordes – très Vivaldiens par moment – vont et viennent comme des vagues, le les instruments (piano, cordes, tambours de tradition orientale, gongs et cloches tibétaines) sont retouchés finement à partir de l’ordinateur, délivrant des mélodies qui se répètent comme des tourbillons sonores, et s’immiscent tout doucement en vous puis finissent par vous submerger totalement.
Sans jamais empiler les couches sonores, le compositeur italien invite l’auditeur dans une sorte de valse vertigineuse dédiée avant tout à la beauté et l’émotion et dans laquelle chaque titre amènera sont lot d’images, de paysages, de photographies mentales.
Nul doute que les titres présents sur ce nouvel album devraient encore inspirer les publicitaires qui ont su déjà déceler par le passé dans les musiques de Luca D’Alberto tout le potentiel émotionnel qu’elles renferment. Mais nous n’attendront pas d’allumer la télé ou la radio pour jouir de la beauté et de la profondeur de cette œuvre qui figure parmi les sommets du genre en 2018.
Benoit RICHARD
Luca D’Alberto – Exile
Label !K7 records
Date de sortie : 5 octobre 2018