Très appliqués dans la forme, les Bruxellois de Montevideo sont de retour avec une Dance Pop élégante aux sonorités électroniques.
Dès les années 2000, Jean et Pierre Waterlot s’adonnent à l’électro au sein de Montevideo, quand Jean n’accompagne pas sur scène ses compatriotes de Ghinzu.
Leur troisième disque Tamperplane sonne comme une réponse différée à la scène Madchester, qui mélangeait pop psyché à des rythmes groovy. Comme les français de DBFC, ils font cohabiter l’hédonisme à la rigueur, en s’appliquant particulièrement sur les voix.
Avec une rythmique typée Fool’s Gold des Stone Roses, Fun House entraîne une visite de la cité anglaise du nord. Toutefois le pantalon Baggy et le Bob sont optionnels car la formation bruxelloise mise moins sur le côté festif que sur la qualité d’interprétation.
Sur New Brandy, de remarquables harmonies nous ramènent aux Beach Boys et autres Zombies, le tout sous influence d’électroniques épurées toujours bien en rythme.
L’acoustique Kill Me Now renoue avec une basse gainsbourienne pendant que les synthés – dominateurs – s’effacent le temps du très new-orderien Sutter Street, toutes guitares dehors et s’impose comme un bijou de pop indie.
A l’inverse, Calypso se pare de limailles disco en y associant des passages vocaux tout en cascade harmonique.
En vogue, Montevideo s’attribue de beaux atouts dans la forme, mais reste au fond trop sage.
Mathieu Marmillot
Montevideo – Temperplane
Label : Tigersushi
Date de sortie : 25 janvier 2019