Le musicien Corey Fuller basé à Tokyo, collaborateur notamment de Ryuichi Sakamoto, est de retour avec un album ambient à la fois atmosphérique et mélancolique. Superbe.
Moitié de Illhua aux cotés de Tomoyoshi Date, Corey Fuller est un artiste qui sait multiplier les expériences au gré de ses nombreuses collaborations, de Ryuichi Sakamoto en passant Taylor Deupree (qui a sublimement masterisé l’album), Stephan Mathieu, Marcus Fischer, Chihei Hatakeyama et bien d’autres encore.
Avec Break il s’impose en maitre de cérémonie de l’intériorité, parcourant chaque pore de notre peau pour y déposer un large éventail de sensations à la délicatesse funambule.
Les strates se croisent et s’imbriquent pour élaborer des paysages sonores gorgés de lumières mélancoliques. Corey Fuller entraine nos sens dans un canevas de mélodies nuageuses à la densité flottante.
L’ensemble résonne comme un mantra ambient aux flux et reflux rêveurs, déployant leurs ondes hypnotiques sur des pianos aux rondeurs captivantes, laissant les notes étendre leur humanité sur des tapis de velours cousus de fil d’or. Un opus à la beauté aérienne et aux atmosphères subtiles, gorgées d’une spiritualité tourbillonnante. Sublime.
Roland Torres
label : 12k
Date de sortie : 1er février 2019