Il y a un côté classieux quand on découvre la musique de RE-FUNK, beaucoup de cuivres, de l’orgue, du synthé, de la guitare électrique, de la basse et de la batterie, toute la panoplie du groupe funk est bien présente et il n’y a pas tromperie sur la marchandise.
RE:FUNK c’est une dizaine de copains Italo-Suisses qui ont décidé il y a 3 ans de se réunir pour honorer leurs idoles du funk, comme James Brown ou les Tower Of Power. Mené par la jolie voix de Maqs Rossi, et malgré une forte présence de la section de soufflants (1 trombone, 2 trompettes, 3 saxophones), on sent bien que c’est à la batterie du leader Dario Milan que l’on doit la dynamique et l’énergie positive qui se dégage de leur musique comme sur chacun des morceaux de leur premier album, Borderline.
Ces dernières années le groupe s’est fait les dents dans différents festivals (dont Montreux et Ascona) et a eu l’occasion de partager plusieurs fois la scène avec une de leurs idoles Pee Wee Ellis, le fameux saxophoniste qui a connu ses heures de gloire avec Maceo Parker et Fred Wesley au sein des JB’s, le trio de cuivres du godfather James Brown. Nul doute que Pee Wee leur a prodigué ses meilleurs conseils et leur a fait profiter de son immense expérience puisqu’il a même été invité à jouer de son instrument fétiche sur le titre Hot’N Sweat.
C’est avec une belle balade soul, Say Goodbye que ce disque s’ouvre, et même si par moment Maqs Rossi fait un peu trop d’effets avec sa voix, le morceau est très agréable à écouter ; et c’est avec Re:Funk Strut, un morceau festif en mode Brass Band idéal pour remuer son corps qu’il se clôturera 40 minutes plus tard.
Entre les 2 on notera plusieurs autres morceaux énergiques et démonstratifs dont le bien nommé Let Her Lead avec la présence de leur compatriote Ira May qui donne de la voix auprès de Maqs pour un duo charmant et dansant, riche en vitamines. L’ensemble des 10 titres s’écoute d’une traite et collerait très bien à des soirées sur le dance-floor.
Même s’il n’y a rien de très nouveau dans leur musique, elle fait malgré tout son petit effet et mérite de tendre l’oreille vers nos voisins Alpins.
Petite mention spéciale pour la pochette de l’album mêlant les visages des 2 leaders Maqs et Dario, sobre mais originale elle permet de reconnaître de suite le disque dans les bacs!
Arnold PIJOT