Si le changement climatique et ses bouleversements sont au coeur de nombre d’oeuvres actuelles, James Ferraro nous propose aujourd’hui la sienne, à travers son nouvel album, Requiem For Recycled Earth.
Tout en désolation synthétique, appuyée par des choeurs classiques, Requiem For Recycled Hearth continue sur la lancée des albums précédents de James Ferraro, longeant des cotes chargées d’effluves new age, de vapor wave déserte et de mélodies aériennes, contrecarrant la lourdeur du propos.
La tristesse est omniprésente, bien que dénuée de pathos, chargée d’un amour fou pour ce que les hommes laissent derrière, soit une terre dévastée par le consumérisme au détriment de la beauté de cette Gaïa nourricière qui nous porte depuis toujours.
Le contraste est saisissant entre le contenu et le message, mélancolie et dépit se transmuant en ode électronique à un monde organique en décomposition climatique, philosophique et sociétale. James Ferraro offre un sursaut d’espoir dans cet écocide annoncé que rien ne semble plus pouvoir arrêter. Un opus majestueux à écouter en méditant sur nos actes d’autodestruction. Vital.
Roland Torres