A l’occasion de la sortie de son Ep sur Objet disque et en attendant un premier album solo prévu pour l’automne 2020, Adrien Legrand a répondu à quelques questions histoire d’en savoir un peu plus sur ce chanteur au style si délicieux.
Dès la première écoute, on se surprend à fredonner les mélodies de Là-haut ou Notre amitié. Les titres qui composent cet EP sont tout doux. En toute simplicité, ils chatouillent nos oreilles avec un grand plaisir d’écoute. Cet EP a rencontré les faveurs de la presse (Les Inrocks, Le Monde, Magic…) mais aussi des programmateurs de concerts, puisqu’Adrien Legrand, outre une belle soirée au Printemps de Bourges cette année, a pu jouer en live à de nombreuses reprises.
Doté déjà d’une belle vie artistique avec les groupes caennais Gandi Lake et Veik, Adrien Legrand s’est donc lancé en solo avec un EP aux sonorités différentes de celles interprétées jusqu’à présent.
L’EP édité par le Label Objet Disque et constitué de 5 titres débute avec Notre amitié, sur lequel l’auteur-compositeur-interprète pose sa voix douce accompagnée de chœurs tout en légèreté. Une jolie envolée au piano teinte le titre d’une mélancolie aux teintes sépias. La 2e chanson, Là-haut, donne envie de fredonner dès les premières notes. Elle a un petit je-ne-sais quoi qui fait qu’on la garde en tête un long moment. Le troisième titre donne le nom à cet EP : Impressions. Le saxophone s’immisce dans ce titre, lui donnant une petite touche soul. De belles histoires est introduit par un piano aux réminiscences « gainsbouriennes ». Jolie ambiance en mode vintage. Le dernier titre Si loin déjà clôture cette balade musicale, qui aura été des plus agréables.
Adrien Legrand répond à quelques questions, et évoque la genèse de cet EP et ses projets.
Adrien, tu évoluais jusqu’à présent en groupe. Qu’est-ce qui t’a donné envie de cheminer seul (ou presque) sur cet EP ?
C’est un peu un hasard. J’ai toujours composé dans les groupes dans lesquels je jouais ou joue actuellement. En 2017, j’ai commencé à avoir des morceaux qui ne pouvaient pas s’inscrire dans l’esprit musical de Veik. J’ai alors songé en faire quelque chose pour moi.
Le son des titres qui composent cet EP est très différent de ceux entendus chez Veik ou Gandi Lake. Quelles ont été tes inspirations ?
J’ai redécouvert le piano quand j’étais à la fac. J’ai posé des accords, avec un style assez épuré, lent. C’est en quelque sorte un EP de « chambre » Je souhaitais également un format court pour les titres, et plutôt pop. J’ai été notamment inspiré par John Cunningham qui est un songwriter anglais que j’apprécie beaucoup.
Pour cet EP, tu es devenu auteur. Comment as-tu vécu cette expérience d’écriture ? La langue française était-elle une évidence pour toi ?
J’ai commencé à écrire en anglais mais à l’écrit je ne suis pas super bon ! pr C’était une période où j’écoutais les artistes français Aquaserge, Julien Gasc notamment. J’ai trouvé qu’il y avait plus de sens, de cohérence à écrire en français. Et c’était plus facile de faire passer mes émotions. Et par ailleurs, il est tout à fait possible de faire sonner la langue française ! Pour l’EP, j’ai débuté par la composition des musiques et l’ambiance générale, puis les mélodies en yaourt, ce qui m’a donné le fil rouge pour les textes. J’ai posé les mots en dernier.
Ton EP a rencontré un super accueil. Quels sont tes projets pour les mois à venir ?
En octobre je rentre en studio pour enregistrer 7 titres toujours en mode solo, accompagné des mêmes musiciens. Sur le plan musical cela sera très différent. Le piano va laisser la place à des sons plus synthétiques. Il y aura plus de rythmes avec un esprit très soul / R&B. J’espère qu’un nouvel EP ou album pourra sortir en septembre 2020.
Par ailleurs l’album de Veik dont je fais partie est quasi terminé. Le mix est bien avancé. Il devrait sortir l’année prochaine.
J’ai encore quelques dates prévues de concerts : à Bruxelles le 12/10 au Festival FrancoFaune, le 16/11 au Garage à Angers.
Sandrine MOCQUET