Les Humanoïdes Associés exhument et adaptent en bande dessinée le monde des Planètes orphelines. Une première partie convaincante pénalisée par un dessin quelconque.
Julia Verlanger (1929-1985), auteure française de science-fiction, dont le solide triptyque post-apocalyptique — L’Autoroute sauvage, La Mort en billes et L’Île brûlée — est injustement oublié. L’essentiel de sa vingtaine de romans a été publié sous le pseudonyme masculin de Gilles Thomas dans la collection Anticipation du Fleuve Noir.
L’humanité a été contrainte de quitter une Terre ravagée. De nombreuses colonies ont régressé, se donnant des régimes archaïques. La très progressiste et technologique Confrérie des Étoiles charge ses agents de reprendre contact avec les planètes perdues pour leur proposer une collaboration, une idée que reprendra, plus tard, le célèbre monde de la Culture de Iain Banks.
Le dessin de Carlos Magno ne brille guère par son originalité, le découpage est réussi, mais les traits des personnages sont irréguliers et les décors décevants.
L’ambitieuse Valika est associée à Jatred, le premier agent issu d’une planète rétro. L’accueil local est houleux. Les prêtres de Vaerolia appellent au rejet des étrangers, Jatred sauve une jeune fille promise à la mort. La mission est fort mal engagée et nos héros sont pourchassés. Julia Verlanger sait poser son histoire. L’ange de la légende existe, mais il vous faudra patienter, pour découvrir dans le tome 2 les créatures aux ailes de lumière.
Stéphane de Boysson
L’Ange aux ailes de lumière, tome 1
Scénario : Harry Bozino, Julia Verlanger
Dessin : Carlos Magno
Éditeur : Les Humanoïdes Associés
48 pages couleurs – 14,20 €
Parution : 28 août 2019