Avec Jdid, le collectif Acid Arab mélange les sonorités froides de la techno avec celles plus chaudes des musiques arabes dans un album en partie chanté qui invite à la transe.
Il y a trois ans, Acid Arab avait mis le feu sur les dancefloors d’Orient et d’Occident avec un premier album, Musique de France (2016) très réussi paru sur Crammed Discs. Le collectif formé par Guido Minisky, Hervé Carvalho, Pierrot Casanova, Nicolas Borne et le claviériste algérien Kenzi Bourras fait son grand retour après avoir parcouru les villes de la Terre entière (plus de 206 dates au compteur) et avec toujours les mêmes intentions mais en élargissant leur champ d’influences, navigant entres rives Nord, Sud & Est de la Méditerranée.
Il résulte de ce voyage musical intense un disque qui procure cette fois encore une irrémédiable envie de danser sur la plupart des titres. On entrera dans une transe facile, à peine acid, au son des boucles électroniques (TB-303/TR-808), des gros beats, des bass profondes, des voix et des instruments arabes traditionnels (flûte gasba, yarghol, kanoun…) pour un mariage réussi entre techno et raï.
Plus brut, plus direct que le précédent, Jdid, a été enregistré entre Paris et Sétif, en compagnie d’une prestigieuse kyrielle de chanteuses chanteurs venus d’Algérie, Tunisie, Egypte, etc… On entendra notamment Les Fille de Illighadad (Soulan), Amel Wahby (Nassibi), Sem Yidiz (Ejma), Sofiane Saidi (Rimitti dor) ou encore l’Oranaise Cheikha Hadjla (Malek Ya Zahri)…
Tout un collectif au service d’une musique puissante et racée pour un album hypnotique et terriblement accrocheur qui pourra parfaitement servir de musique à une rave en plein milieu du désert.
Benoit RICHARD