Le jeune chanteur musicien basé en Oregon, David Allred vient de publier un nouvel album d’une grande beauté qui vient s’inscrire dans une discographie à ce jour quasi parfaite.
C’est l’un des plus beaux albums de la fin d’année 2019… et sans doute que trop peu de gens ont eu l’occasion de l’écouter. Alors comme il n’est jamais trop tard pour bien faire…
Sorti le 11 novembre – difficile de faire plus triste comme date – Alone on Friendship Island est un album lui aussi triste mais d’une grande beauté.
Collaborateur de Peter Broderick avec lequel il a sorti en 2017, Find The Ways, le chanteur et multi-instrumentiste californien David Allred propose déjà son cinquième album solo après notamment le remarquable The Transition paru chez Erased Tapes en 2018.
David a commencé à jouer de la contrebasse dans sa chambre et du piano dans une église dans sa rue, là ou il habite. Les chansons qu’il compose sont inspirées de ses propres expériences, ainsi que des personnages qu’il a pu rencontrés au fil de sa vie. Vivant la plupart du temps isolé et coupé du monde extérieur
Sur ce nouvel album, David Allred propose 12 folk songs, par moment aux allures fantomatiques, quand elles sont dominées par le piano et la reverb’ (You Are Deeply Loved, The Hermit and The Fly…), ou bien des chansons intimistes et chaleureuses (Impatience, Melting, Moonbean…) quand elles jouées à la guitare… mais pour la plupart, baignées de douces et franches mélodies qui les rendent immédiatement mémorisables.
Au fil des écoutes on entre un peu plus dans l’univers de ce garçon qui vit la plupart du temps isolé et coupé du monde extérieur. On s’attache à sa mélancolie et à ses ritournelles Country-folk, à ses arrangements où l’électronique s’invite ici ou là.
S’il n’a pas pour l’instant la renommée des autres grands songwriters britanniques ou américains que sont le regretté Nick Drake, mais aussi Bill Callahan ou Will Oldham, on peut espérer à l’écoute de sa courte mais déjà riche discographique que son heure viendra forcément un jour. En attendant, on déguste comme il se doit cette petite merveille qu’est Alone on Friendship Island.
Benoit Richard