Inclassable et surprenante, la musique de Monolithe Noir se révèle très vite inclassable, pour le plus grand bonheur de l’auditeur qui se laissera guider par la complexité jouissive de Moira.
Chez Antoine Pasqualini alias Monolithe Noir, la musique respire l’expérience de vies passées à se chercher, dont Moira pourrait être l’aboutissement en forme d’ouverture.
Nourri de multiplicité et de complexité, de radicalité et de liberté, Moira est une oeuvre sinueuse conçue à coups d’IDM tendue et d’électronique trouble, de narration virtuose et de cinématographie voyageuse, de krautrock malade et d’électro folk sophistiquée.
Batteur de formation, passé par diverse groupes de rock, Monolithe Noir dessine aujourd’hui une oeuvre comme une cartographie dont il est le seul guide, amenant l’auditeur vers un ailleurs à construire, affranchie des peurs et des doutes, capable de s’affirmer et de nous combler dans sa continuelle prise de risques.
Les featurings de Rozi Plain, Peter Broderick sur le sublime TWOS mais aussi Elsie Dx, apportent une certaine respiration à l’ensemble, permettant à l’auditeur de reprendre son souffle et d’absorber d’une traite les innombrables sorties de route, au pilotage virtuose. Vital.
Roland Torres