Vous avez manqué les 54 sessions données pendant le confinement par Elliott Murphy depuis chez lui ? Ce petit problème a une solution !
Le confinement général dont nous sortons à peine, la perspective encore lointaine de pouvoir organiser des concerts dans des conditions normales ont amené pas mal d’artistes à réinventer leur manière de communiquer avec leur public, de partager leur art, afin de ne pas rompre ce lien si précieux que crée la performance « live », à une époque où la commercialisation de la musique « enregistrée » sur quelque support que ce soit est mourante.
Se sont vite multipliés sur les réseaux sociaux les « concerts » plus ou moins improvisés, à la bonne franquette : filmés et enregistrés chez eux, la plupart du temps dans le plus sympathique amateurisme, les musiciens que nous aimons ont continué à jouer et chanter pour nous. En les regardant, en les écoutant chaque jour, le temps nous a paru moins long, l’isolement moins total, la vie quotidienne moins inhumaine.
L’un des musiciens que nous chérissons et suivons ici, Elliott Murphy, américain à Paris depuis plusieurs décennies, a très rapidement repris sa guitare acoustique, et soutenu – à distance, bien sûr – par le brillant Olivier Durand, il nous a régalé de pas moins de 54 mini-sets d’une vingtaine de minutes pendant le confinement (les Corona Couch Concerts !). Même si la technologie était rudimentaire – deux iPhone, et sa chère Françoise en technicienne, en présentatrice / commentatrice / vocaliste, sans parler même de la réincarnation farfelue du Duc de Montesquieu (moustaches incluses…) -, le charme était garanti. Oh, certes pas cette extase et cet enthousiasme que déclenchent quasi-systématiquement les prestations scéniques d’Elliott et d’Olivier – le live, le vrai, est irremplaçable, bien sûr – mais au moins l’émotion du partage intimiste de chansons, soit qu’on n’a pas (ou plus) l’habitude de voir Elliott jouer sur scène, soit qui se sont vues transformées par la modestie de l’exercice…
Et, pour que ces jolis moments ne soient pas perdus à jamais, Murphyland met à notre disposition des versions « montées » de ces événements. Nous avons ainsi pu voir ou revoir « l’ultime rappel » (The Final Encore !) des Corona Couch Concerts, qui nous offre, avant une conclusion plus convenue sur Just a Story from America, deux chansons rares du répertoire d’Elliott : I Want to Talk to You (de l’album La Terre Commune) et surtout Put It Down (sur Rainy Season), l’une de ses plus longues chansons, qu’il nous explique avoir écrite une nuit à Toulouse, d’un seul jet. Et dont les paroles prennent une résonnance particulière dans le contexte actuel d’incertitude et de « distanciation sociale » : « When there’s just me and the carpet and the wall its the rainy season of my memory / I hear drops of recollections leaking down the hall / And a memory you gotto put it down so gently cause it will drop if you let it foil / Ah it’s the rainy season ot my memory and I’m just gonna let it all tall… ».
En cette année maudite, nous n’avons pas pu fêter son anniversaire avec Elliott au New Morning, comme tous les mois de mars, mais nous avons eu au moins les Corona Couch Concerts pour patienter en attendant mars 2021.
« See you down the road, Elliott ! »
Eric Debarnot
Les enregistrements des Corona Couch Concerts sont disponibles au téléchargement. Pour obtenir les informations nécessaires, vous pouvez envoyer un mail à l’adresse suivante : info@elliottmurphy.com.
Le mode d’emploi en italique comporte quelques erreurs de frappe : [i]en(/i] téléchargement et le courriel se termine par un com. or un copié collé ne permettra pas d’envoyer le courriel (alors que les robots eux récupéront sans problème l’adresse donc remplacer le @ par [a-ro-ba-se] et ça limitera les indésirables pour E. M. (d’ailleurs on peut franciser mail en courriel).
Merci pour ces précisions techniques bienvenues !