20 ans de carrière pour Orwell et toujours pas une seule ride dans leur musique, à l’image du nouvel album, Parcelle brillante, petit joyau de Pop orchestrale, à déguster comme il se doit.
L’aventure Orwell se poursuit tranquillement mais sûrement avec toujours à sa barre Jérôme Didelot tenant ferme le gouvernail d’une groupe qui a vu partir notamment il y a quelques années Alexandre Longo (pour donner de l’ampleur à son projet Cascadeur). Mais le capitaine est toujours là avec cette envie indéfectible de faire vivre une pop la plus brillante et la plus soignée possible comme c’est le cas depuis tant d’années. Une pop parfois nourrie de références littéraires qui cette fois met en valeur l’écrivain américain Theodore Sturgeon dans les textes de Parcelle brillante !
Comme toujours chez le nancéien, la voix est posée, les musiques scintillantes, les mélodies aériennes, les chœurs généreux et les arrangements très travaillés nourrissant sans cesse notre envie de revenir encore et encore sur les chansons de Parcelle brillante Un disque où l’on entendra par exemple Armelle Pioline – auteure avec son trio Superbravo de l’épatant Sentinelle en 2020 – sur le single Jamais assez juste qui arrive après Dérivation titre inaugural de l’album aux accents Morriconiens superbes.
Le reste est au diapason avec des constructions qui ne cherchent jamais la facilité mais plutôt l’aisance, la souplesse sans jamais être cérébrales, avec des orchestrations de cuivres et de cordes exquises qui rappelleront autant Burt Bacharach que les High Llamas (Rien ne pourra me rendre sage) ou encore une certaine pop Californienne des années 70 dans ce qu’elle a de plus luxuriante.
D’album en album, bien loin de toute hype, Orwell continue d’enrichir la pop Made In France avec des albums à l’esthétique irréprochable qui, à l’image de ce Parcelle brillante ! prouvent que le talent et l’envie peuvent rester intacts pour peu qu’on les entretiennent régulièrement… et dans le cas présent ça dure depuis 20 ans. Chapeau.
Benoit RICHARD