Dent May, ici et plus que jamais, affirme ses talents de songwriter et surtout d’arrangeur avec ce Late Checkout aux effluves Pop californienne rétro-nostalgique. Un 5e album qui s’annonce déjà comme un des sommets de sa carrière.
Jusqu’alors, on avait trouvé la musique de Dent May sympathique, plaisante parfois même très soignée pour ne pas dire épatante mais jamais au point de saluer avec autant d’enthousiasme un album entier comme ce dernier en date.
Marchant comme souvent sur les pas de quelques glorieux aînés (The Beach Boys, Harry Nilsson ou encore Randy Newman), le chanteur et musicien originaire du Mississippi, semble avoir passé un cap supplémentaire avec ce cinquième album. Désormais âgé de 35 ans, celui qu’on a découvert il y a une dizaine d’années avec des compositions pop folk jouées sur son ukulélé, a patiemment fait évoluer son style au fil des années, apportant toujours plus de soin à ses harmonies vocales.
Après Across The multiverse sorti en 2017, où l’on remarquait déjà son amour des beaux arrangements, il signe trois ans plus tard une nouvelle suite de titres qui collent parfaitement avec son environnement quotidien : Los Angeles et toute la mythologie qui va avec.
Et c’est dans son propre studio Californien qu’il a pu fignoler les morceaux de Late Checkout. On y trouvera des chansons enjouées (I Could Use A Miracle) des ballades magnifique (Hotel Stationery, Imagination), et aussi pas mal de des chansons romantiques et mélancolique mais jamais sirupeuses magnifiées par des orchestrations de cordes et de souriantes (Didn’t Get The Invite) comme on peut en trouver aussi chez Sean O’Hagan et ses High Llamas à l’image par exemple du titre Bungalow Heaven.
De la pop californienne de haute tenue qui ferait presque rougir un Brian Wilson, avec 12 titres aux mélodies soyeuses pour un disque d’un raffinement absolu, plein de nostalgie, aux allures par moment d’easy-listening et qui s’écoutera en tout cas avec délectation. Sans aucun doute son meilleur album à ce jour.
Benoit RICHARD