La playlist des invités : Cyrille Rapin du podcast « Mes Disques à moi »

Dans son podcast Mes Disques à moi, Cyrille Rapin invite des journalistes ou des artistes pour parler musique pendant une heure. Le voilà cette fois dans la peau de l’interviewé pour évoquer quelques uns de ses disques favoris.

mes disques à moi

Depuis 2018, Mes Disques à moi est un rendez-vous régulier dans lequel la passion se mêle aux souvenirs en compagnie d’artistes ou de grandes nom de la presse musique : Joseph d’Anvers, Christophe Ernault, Pierre Mikaïloff, Yves Bigot, Arnaud Viviant
A son tour, Cyrille évoque pour BENZINE une dizaine d’albums marquants de sa discothèque personnelle.

Last Train – The Big Picture (2019) 

Un très bel album qui remet la boussole de rock dans la bonne direction… Sec, aride, sincère ; le groupe aligne les belles trouvailles, progresse, avance, évolue… Un plaisir à la 1ere écoute qui s’est prolongée en creusant leurs précédentes productions. « On our knees », « Disappointed » et « the big picture », difficile de s’en passer.

Pearl Jam – Gigaton (2020)

Pas de révolution pour leur dernier album, mais je retrouve dans « Superblood wolfmoon » ce que j’aime chez ce groupe, ça joue et ça chante bien, c’est tendu, sans en faire trop… comme un plat du jour mais parfaitement cuisiné.

Jesse Malin – Sunset Kids (2019)

Découvert par le biais de Pierre Mikaïloff pour son épisode de Mes Disques A Moi, la pochette est magnifique, les chansons sont superbes, c’est humble, propre, très bien posé sur ses pieds, ça ne se veut pas prétentieux ce qui donne une patine très authentique… Ça n’a pas d’age; « Revelations » est d’une douceur idéale pour se laisser aller. Certains savent y faire pour mettre leur auditeur à l’aise.

The Inspector Cluzo – Rockfarmers (2016)

J’ai découvert cet album récemment, mes potes de musique m’en parlaient depuis des années, il a fallu que je mette la main dessus chez le disquaire. Fishermen est à tomber, GMO & Pesticides, Erotic en fers de lance rock, ça sent fort le blues aussi… bref, un album qui squatte la platine.

El Blaszcyk Rock band himself – The Quirky lost tape (1993-1995) (Réédition Bord Bad Records 2016)

Parce que Born Bad Records fait un énorme travail pour aller rechercher des perles perdues au fond des caves partout, tout le temps, on est à mi-chemin de tout et à 100 lieues du reste, ça sent plus les 70’s que les 90’s mais on est bien dans ce genre de disques, fait à la main, avec les moyens du bord, sans se soucier de rien, juste l’envie de partager son plaisir à le faire et c’est réussi.

Les Olivensteins (Réédition Born Bad Records 2001)

Le punk français par essence. Encore une magnifique trouvaille que cette réédition qui permet de retrouver un groupe qui a posé des jalons importants et qui a été oublié. Ça sent l’urgence de cette époque, ça chante en français. C’est utile que des labels comme Born Bad fasse ce travail de réédition.

Miles Kane – Don’t forget who you are (2013)

Juste parce que « Tonight » est une chanson d’une puissance assez inégalée… Sans tomber dans l’ultra rapidité, la section batterie-basse te cloue au sol, le son de guitare réussit là où tant d’autres ont échoué…. à être sec et gras, ça sent le pogo, la bière tiède, l’Angleterre du vendredi soir qui veut oublier sa semaine et qui nous emmène jusqu’au dimanche soir… Il faut que j’écoute ses derniers disques…

The Streets – A grand don’t come for free (2004)

J’aime ses histoires… J’ai écouté « Fit but you know it » des millions de fois, ses conneries de sale gosse. J’aime bien le rap fait comme ça, bon, c’est un peu bas du front parfois.

Cat Power – What would the community think (1996)

Parce que bon, la vie, c’est pas toujours boire des pintes non plus… j’ai acheté ce disque à sa sortie et j’y reviens tout le temps dans les moments difficiles, tu sens qu’elle donne tout sur chaque construction de chanson, que les mots sont pesés, que chacun d’eux est d’une pesanteur énorme… Sa voix colle à l’atmosphère.

PJ Harvey – Demos (2020)

Meet ze Monsta… une batterie comme on n’en fait plus, la basse et la guitare fuzzent et son chant navigue au milieu entre douceur et autorité. Chaque titre de  » To bring you my love » est d’une intensité rare souvent dans des styles différents, balade lourde, une autre plus folk, une ambiance ténébreuse, parfois ça guillerette comme sur « send his to me » et puis tu te fais plomber par le « Hu Hu » de « Long snake moan »… Autant dire que j’attends la réédition de pied ferme.

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