A ne surtout pas confondre avec le groupe britannique déjanté Madness qui dans les années 80 nous faisait découvrir sa vision du ska, The New Madness tout droit venu de Berlin propose avec After Hours un son Blues / Garage / Rock dans la droite lignée de ce que faisaient The Black Keys dans leurs premiers albums, du rock authentique et sans fioriture.
On sait peu de choses sur The New Madness, seulement que les membres se sont rencontrés début 2017 par amour de la musique et qu’ils se sont rapidement mis à composer. Plutôt mystérieux sur leur identité depuis leurs débuts officiels en tant que The New Madness (ils s’étaient dans un premier nommés The Dead-On, mais ont dû changer après avoir découvert qu’un groupe américain portait déjà ce nom), ils possédaient au bout de quelques mois des compositions suffisamment solides pour décider de sortir un premier clip afin de faire parler d’eux. Le morceau choisi fut Lovesick et dans ce clip en lieu et place des membres du groupe on y voyait des enfants interpréter le morceau. Cette particularité créa la confusion et le mystère sur l’identité des vrais membres du groupe et dura jusqu’à cette année, peu de temps avant la sortie de l’album.
Leur musique est un mélange énergique de leurs influences Garage et Blues/Rock parmi lesquelles figurent les Australiens de Jet, les Suédois de The Hives les Américains de The White Stripes et les Britanniques de The Artic Monkeys. Autant dire qu’ils ont envie comme leurs idoles de s’envoler à l’international et c’est bien boosté par leur label Crunchy Frog basé au Danemark et spécialisé dans la musique dite underground qu’ils arrivent chez nous.
Ils nous avaient donc mis l’eau à la bouche dès juin 2017 avec la sortie sur le web du clip de Lovesick ils ont ensuite distillé au compte-goutte d’autres clips mais sans jamais apparaitre à l’écran, comme New Madness en décembre 2017 et After Hours en mai 2019. Il aura fallu attendre mai 2020 et un coronavirus pour enfin voir à quoi ressemblaient ces 4 là au travers d’une vidéo sur leur chanson Thru Hard Times tournée avec chaque membre dans sa maison à la manière des Rolling Stones lors du concert virtuel international « One World – Together At Home ».
Basé donc à Berlin et mené par le multi-instrumentiste Danois Bjarke Sørensen au chant et accompagné par Simeon Loth à la guitare, Alex Cummings à la batterie et Elie Granger au synthé, le groupe nous propose sur ce premier album des compositions pêchues aux riffs Garage et aux refrains entrainants comme notamment New Madness un morceau à la fois rythmé et puissant dans lequel le chant de Bjarke ne nous laisse pas souffler, et After Hours un morceau Garage à l’énergie contagieuse fait pour sauter et danser.
Au milieu de cette orgie rock on trouvera agréable d’y découvrir la mélodie Blues/Folk de Go My Own Way venant adoucir l’ensemble ainsi que le planant Soon We ‘ll Be Strangers emmené sobrement par un clavier sexy et une grosse caisse faisant son office rythmique.
After Hours est un premier album excitant et revigorant, l’œuvre d’un jeune groupe prometteur, un disque manquant certes un peu de personnalité et de véritables pépites à mettre en tête de gondole, mais qui permet de sentir le gros potentiel de ces 4 garçons et d’attirer les oreilles des fans du genre.
Arnold PIJOT