[Podcast] La machine à explorer le temple… de la musique

Deux fois par mois, Jérôme Didelot du groupe Orwell nous raconte une petite histoire piochée dans la grande histoire de la pop, à travers un Podcast passionnant et léger comme une mélodie de Burt Bacharach.

La machine à explorer le temple... de la musique

Durant l’été 2020, on a fait connaissance avec La machine à explorer le temple, un podcast bimensuel diffusé par la plateforme numérique de la radio RTL réalisé par Jérôme Didelot du groupe pop nancéien Orwell. Un titre en forme de clin d’oeil, forcément pour un programme de 5 minutes environ dans lequel le musicien revient sur l’histoire d’un titre méconnu ou presque d’un groupe ou d’un artiste. De Burt Bacharach à Neil Young en passant par l’acteur William Shatner (Star Trek) ou Pierre Bachelet sous le nom de Résonance (celui qui a pompé King Crimson pour la BO d’Emmanuelle ?), le podcast nous propose une plongée dans le temps pour décortiquer avec une oreille éclairée quelques pépites oubliées, perdues dans l’histoire de de la pop.

Dans l’épisode numéro 12, vous découvrirez par exemple comment Louis Philippe (dont on salué les deux superbes albums Thunderclouds et The Devil Laughs sortis en 2020) et le groupe anglais XTC ont publié chacun sans le savoir le magnifique titre de pop orchestrale  I Can’t Own Her sur leurs albums respectifs sortis tous deux en 1998.
Des petites histoires comme ça vous entendrez des tas dans le podcast de Jérôme Didelot auquel on a posé quelques questions…

Comment est née l’idée du podcast La machine à explorer le temple ?

Je me rappelle vaguement avoir réalisé un pilote un jour de désœuvrement passager à la maison… Et à l’époque il n’y avait pas encore de confinement ! En fait, il m’est arrivé souvent d’écrire sur la musique dans le cadre professionnel : pour une émission culturelle à l’époque où je travaillais pour France 3 Lorraine, ensuite pour des magazines culturels gratuits. Alors que je n’en avais plus l’occasion, j’ai eu envie de m’y remettre il y a quelques années en m’essayant au format podcast de façon un peu décontractée et même parfois « désacralisée ». J’ai envoyé mon pilote à droite à gauche mais je n’ai pas vraiment eu de retours. Et puis récemment, la création d’une plateforme de contenus par RTL Luxembourg, où je travaille régulièrement, m’a permis de proposer à nouveau ce programme qui était resté dans mes tiroirs. Et ils ont dit oui !

Comment choisis tu les disques ou les artistes dont tu vas parler ?

Je crois que le sous-titre résume bien la ligne éditoriale : « les titres phares des artistes méconnus, les titres méconnus des artistes phares ». Cela me permet de rendre justice à certaines chansons oubliées, ou d’exhumer quelques curiosités – qui peuvent être embarrassantes – dans la discographie d’artistes importants. Un des axes qui guident mes choix, c’est également les petites histoires qu’il y a à raconter autour d’une chanson. J’ai récemment construit un épisode à partir d’une note de bas de page dans le fantastique livre Rainbowman de Jérôme Soligny, consacré à David Bowie.

Le podcast a t-il évolué depuis le premier numéro diffusé en juillet dernier ? As-tu apporté des changements dans ta manière de composer ton podcast ?

J’avais écrit le pilote – un épisode sur un titre instrumental de Resonance, projet psychédélique d’un certain Pierre Bachelet – sans savoir où le podcast atterrirait. Quand RTL Luxembourg m’a dit oui, je me suis dit que j’allais me discipliner pour que ce soit assez accessible, même si j’évoque des artistes obscurs. Et puis quand je peux caser le Grand-Duché, je n’hésite pas. Par exemple, c’est un Luxembourgeois qui a écrit les adaptations des Beatles en allemand, la seule fois où ils ont chanté dans la langue de Goethe.

Tu es par ailleurs musicien au sein de ton projet Orwell. Quelle va être l’actualité du groupe pour 2021 ?

SI je veux faire rire tout le monde, je vais dire que nous allons donner des concerts. Il y a bien quelques pistes, mais ce serait trop risqué de m’avancer. Alors nous allons essayer de faire encore parler de l’album Parcelle brillante sorti en avril 2020… Après tout, le temps s’est arrêté, non ?
Nous avons sorti un E.P. de Noël, téléchargeable gratuitement depuis notre page Bandcamp