Nouvelle collaboration pour l’Ecossais James Yorkston qui est allé enregistrer ses chansons à Stockholm en compagnie de musiciens suédois. Le résultat c’est The Wide, Wide River, un disque pop-folk magnifique qui confirme plus que jamais le talent d’écriture de ce discret songwriter.
Depuis toujours ou presque, James Yorkston compose des albums folk remarquables sans pour autant jamais vraiment créer une forme de consensus critique autour de son œuvre. Pourtant, à chaque nouvelle sortie c’est souvent le même constat qui revient : l’Écossais a un talent de composition et d’écriture indéniable et qui gagne en diversité au fil des années. Le dernier exemple en date remonte au début d’année 2019, avec The Route To The Harmonium, un disque rempli de chansons délicates et mélancoliques ou l’électronique s’invitait par l’entremise de John Hopkins.
Pour cette nouvelle réalisation, changement de décor puisque James Yorkston est parti enregistrer en Suède en compagnie notamment des Suédois Peter Morén du groupe Peter Bjorn and John et de Karl-Jonas Winqvist, un producteur de musique, leader et chef d’orchestre de The Second Hand Orchestra.
Une heureuse rencontre qui s’est faite en 2019 lors d’un festival et qui se concrétise par cette nouvelle collaboration, après celle notamment en compagnie de Jon Thorne et Suhail Yusuf Khan. Durant trois jours, le songwriter écossais et les musiciens locaux on enregistré les titre de cet album autour d’arrangements de cordes très beaux avec également une présence marquée d’instruments traditionnels suédois, venant magnifier des chansons riches en mélodies et en harmonies.
Le résultat donne un ensemble assez dense avec au total huit titres pour 39 minutes de musique. Autant dire qu’il n’y a pas la place pour le moindre temps mort, pour les morceaux superflus dans ce disque a la fois solaire et mélancolique. On y trouvera des chansons entraînantes et d’autres plus tranquilles (A Droplet Forms), empreintes de tradition locale et d’authenticité (There Is No Upside, A Very Old-Fashioned Blues), comme une rencontre idéale en deux cultures, écossaise et suédoise.
Après une ou deux écoutes, The Wide, Wide River devient le compagnon musical indispensable du moment, car regroupant tous les ingrédients propres à « feelgood album » de pop-folk. Un disque mélodieux, chaleureux, familier, amical… à l’image par exemple de ce qu’on aimait dans les albums de Belle et Sebastian, à la fin des années 90.
Benoit RICHARD