A partir du début des années 70, les groupes les plus prestigieux se succèdent aux studios Rockfield situées au fin fond de la campagne Galloise pour y enregistrer des albums et aussi profiter des joies de la campagne comme le racontent à travers quelques anecdotes savoureuses Liam Gallagher et autres rocks stars passées par là.
Si en France le château d’Hérouville près de Paris, – longtemps tenu par le musicien et arrangeur Michel Magne avant sa fin tragique – a constitué durant quelques années un lieu incontournable de la production musicale, il existe un autre lieu mythique où se sont enregistrés des albums de rock importants entre les années 60 et aujourd’hui : les studios Rockfield.
C’est dans la vaste campagne verdoyante du Pays de Galles, et plus précisément dans une ferme du village de Rockfield qu’une ribambelle de groupes, pour la plupart anglais, ont commencé à venir enregistrer des albums à partir de la fin des années 60. Parmi tous ces groupes, on trouve d’abord des gens comme Black Sabbath, Hawkwind, Motörhead, Iggy Pop, Robert Plant, puis dans les années 80 et 90 des groupes comme Oasis, les Charlatans, Stone Roses ou encore Coldplay.
L’histoire remonte aux années 60 lorsque les fermiers Charles et Kingsley Word, tous deux fans d’Elvis Presley décident de ne pas poursuivre le métier de de leurs parents agriculteurs pour se lancer dans l’installation d’un studio d’enregistrement.
Les groupes qui viennent enregistrer dans cet endroit complètement paumé, sont immédiatement séduits par la tranquillité du lieu, par la possibilité de faire le plus de bruit possible, mais aussi de se promener, et même de tirer à l’arc et au fusil comme l’a fait Ozzy Osbourne au moment où Black Sabbath venait enregistrer à la ferme.
Durant une heure, les anecdotes et les souvenirs se succèdent à un bon rythme, ceux des acteurs de l’époque, des propriétaires ou ingénieurs du son mais aussi des stars, qu’ils s’appellent Liam Gallagher, Tim Burgess ou Robert Plant…
Tous sans exception louent le côté magique et unique du lieu, et racontent avec une pointe de nostalgie dans la voix, les moments incroyables qu’ils ont vécus dans ces studios. Mention particulière aux frères Gallagher, fidèles à leur réputation comme le prouve les témoignages truculents de Liam et Bonehead au sujet de la session d’enregistrement pour le moins épique que fut celle de l’album Definitely Maybe d’Oasis en décembre 1993. Rien que pour ça, le visionnage de ce documentaire parait indispensable !
Benoit RICHARD