Pour les 30 ans de la mort du grand Serge Gainsbourg, ses 16 albums studios chroniqués par lui-même ou presque. Cette semaine “L’Homme à tête de chou” enregistré en août 1976 à Londres, et sorti chez Philips le 18 novembre 1976.
1976 ! PUTAIN !!
Et rien depuis 69, depuis Je t’aime..moi non plus.
Si un joli succès avec Je suis venu te dire… et plus rien.
On m’a oublié sur le chemin. J’n’intéresse plus personne.
Faut dire que j’l’ai bien cherché. Depuis 69 et mon tube inter-planétaire ( mes tubes ! 69, année érotique avait bien marché un peu partout en Europe aussi, non mais !), ma renommée d’auteur à succès et mes nuits décadentes flashées par tout les paparazzis de Paname, je n’en ai fais qu’à ma tête.
Qu’à ma tête mais pas n’importe quoi !
J’ai profité de ma notoriété et de mon aisance financière pour faire c’que j’avais vraiment envie de faire.
Ce que j’ai vraiment envie de faire n’est pas ce que les gens veulent écouter, pour sûr !
Mais je ne regrette rien comme chantait l’autre, bien au contraire.
J’vend plus mais j’ai pas honte de moi. J’peux encore me regarder dans une glace, marcher la tête haute.
J’les aime mes albums des seventies !
Elle me fait toujours bander ma Melody.
J’en pète toujours autant de joie en m’re-écoutant Vu de l’extérieur et Hitler est définitivement enterré avec les oripeaux de pédale de son III ème Reich à la con avec mon Rock around…
J’ai fait c’que j’ai voulu et j’vais continuer, BORDEL ! !
J’ai encore voulu expérimenter sur le nouveau 33. J’ai encore voulu raconter une histoire. Une histoire d’amour.
Encore une ? Un vieux barbon et une nymphette. Encore ?! Ouais encore !
Mais plus poussée celle-là. Moins sensuelle, plus sexuelle.
Un quadra paumé, colporteur de rumeurs dans « une feuille de chou à scandales » s’amourache d’une shampouineuse libérée. Libertine et nymphomane ( C’est p’têt la BO pour Good bye Emmanuelle qui me chauffe les sangs ?). Amatrice de partouze et « masturbatrice » maladive.
Elle le rendra fou et il lui explosera la tronche à grands coups d’extincteur d’incendie.
Une belle histoire, non ?
Elle a grandi ma Melody. Ce n’est plus cette toute jeune fille que j’emmenais dans les hôtels louches de la capitale. Elle n’a plus besoin de moi ma Melody, elle s’est transformée ma belle aux cheveux rouges.
Elle est devenue Marilou. Et elle se dévergonde toute seule maintenant, comme une grande. Et pas qu’un peu, la salope !!
Je l’aime cet album.
C’est un peu le pendant maléfique du déjà glauque Melody Nelson. J’ai testé dans cet album. J’ai brassé aussi.
Les instrus, les mots, les influences et les styles.
Tout comme Marilou qui se mélange avec d’autres, qui mêle ses fluides. Ces didgeridoos et cette basse caverneuse, ce « regard absent » et cet « iris absinthe ».
C’est ce mélange, ce sang bouillant final, mêlé à cette neige carbonique froide comme la mort.
Ce sont les extrémités. C’est un album de l’extrême. EXTRÉMISTE !
J’ai tenté le Reggae dans une chanson. C’est pas encore très connu. C’est une musique Tropicale, teintée de Ska et de Calypso. Ça m’a bien plu.
Ça donne une couleur inédite à mes textes. Faudra sûrement revenir faire un tour chez ces Rastas.
Pour le titre de l’album, j’ai longtemps cherché. Puis j’ai vu l’étrange sculpture de Claude Lalanne. J’ai trouvé ma pochette…..et mon titre.
Renaud ZBN
L’Homme à tête de chou – Tracklist :
1. L’Homme à tête de chou
2. Chez Max coiffeur pour hommes
3. Marilou Reggae
4. Transit à Marilou
5. Flash Forward
6. Aéroplanes
7. Premiers symptômes
8. Ma Lou Marilou
9. Variations sur Marilou
10. Meurtre à l’extincteur
11. Marilou sous la neige
12. Lunatic Asylum