Retour de Jean-Pascal Zadi et de sa websérie Craignos pour une seconde saison Carrément Craignos mais toujours aussi hilarante, pour suivre les galères d’une bande de losers très attachants. A ne surtout pas manquer !
Fort de son César du meilleur espoir masculin obtenu au mois de mars dernier pour son excellent film Tout simplement noir – un véritable coup de maître en matière d’humour dans un cinéma français relativement sclérosé -, Jean-Pascal Zadi est de retour avec une deuxième saison de sa série Craignos. Un série démarrée en 2016 sur YouTube avec très peu de moyens alors que personne ou presque ne connaissait cet acteur réalisateur au physique inoubliable. Une websérie qui a fait son chemin au point qui France TV a fini par acheter le programme pour le diffuser sur sa plate-forme de streaming.
Dans Carrément craignos on retrouve en personnage principal, Ernesto, ce grand dadais, un peu loser, pas futé , mais gentil, sentimental, très attachant et surtout qui n’a pas son pareil pour se mettre dans des galères pas possible. Sa plus grosse erreur étant d’avoir perdu un sac contenant 100 0000 € que son ami Joe lui avait remis juste avant son incarcération. Avec ses deux potes, Tito et Sam, notre Ernesto va tenter tout, et surtout n’importe quoi, afin de réunir la somme avant que son porte ne sorte de taule.
Pour cette deuxième saison réalisée avec des moyens plus conséquents mais avec toujours les mêmes acteurs, la même dynamique, on retrouve l’ambiance, l’univers, les personnages et les plans foireux qui faisaient tout le piment de la première saison. Pour incarner cette galerie de pieds nickelés pour la plupart assez touchnats, on retrouve Bun Hay Mean dans le rôle de Samir, un épicier asiatique qui se prend pour un arabe et qui rêve de vendre des produits à la fois halal et bio. On retrouve également Éric Judor incarnant un professeur fou qui refourgue des pilules expérimentales à des cobayes contre des grosses sommes d’argent, Lofti Ladabi, Esteban avec sa voix toujours aussi bizarre, et en guest star, Rossy de Palma dans le rôle d’une infirmière au grand cœur.
Si comme souvent la mise en scène et le scénario ne sont pas forcément les points forts de ce type de série humoristique au format 26 minutes, en revanche côté dialogues on est gâté ! Car cette fois encore Jean-Pascal Zadi à trouvé le ton juste pour raconter la vie en banlieue de cette bande de types un peu malhonnêtes mais bien sympas, sur un ton léger, génialement absurde, avec un humour potache et énormément de second degré.
Les neuf épisodes se regarderont d’une traite ou presque pour apprécier l’humour cocasse et surtout le regard bienveillant, tendre mais lucide que porte Jean-Pascal Zadi sur ses personnages et sur la banlieue en général, où tout le monde essaie à sa manière (légale ou non) de se faire de l’oseille, de sortir de la galère.
Benoit RICHARD