Un space opera, de l’amour et de l’aventure… tout en couleurs ! Non seulement la jeune Yuriko Akase dessine et colorie à la main, mais le résultat est d’une fraicheur enthousiasmante.
Sazan est un jeune, introverti mais séduisant agent de voirie interplanétaire. Un boulot tranquille. Après avoir raté sa correspondance stellaire, il fait la connaissance d’une jeune motarde, qui se révèle être Comet Girl, une fille à problèmes. Son extraordinaire puissance en fait la proie d’une armée de pirates qui mettent à feu et à sang les planètes où elle trouve refuge.
Pour sa toute première œuvre, développée sur deux tomes, la jeune Yuriko Akase nous gâte ! Le scénario est un hommage aux mangas optimistes et frais des années 1960 à 1990. L’héroïne cousine avec l’Astro Boy d’Osamu Tezuka, à deux nuances près : le moteur atomique a été remplacé par un plus écologique cœur de comète et l’enfant a grandi. Nos deux héros tombent amoureux et leurs premiers émois sont touchants. Hélas, ils sont pourchassés par un équipage de pirates maladroits, que l’on imagine échappé de One Peace, commandé par un Porco Rosso guéri de sa mélancolie.
Une fois admis que notre super-héroïne cache une simple jeune femme et qu’elle a pour compagnon un technicien de surface, l’histoire ne brille pas par son originalité. Sazan se révèlera courageux et les aventures s’enchaîneront sur un rythme rapide.
Par chance, le dessin et la colorisation font la différence. Yuriko Akase nous propose un bestiaire haut en couleurs, des planètes riantes et une somptueuse voute étoilée. Le trait classique est aquarellé à la main, la palette est fraiche et joyeuse. Au combat, le corps de Comet Girl se pare de surprenantes couleurs irisées. Apaisée, elle est gaie et bien plus attrayante que le sombre Albator ou le tourmenté Actarus de mon enfance. Une belle découverte.
Stéphane de Boysson