L’artiste californienne SPELLLING délaisse cette fois les synthés froids pour nous plonger dans des chansons pop luxuriantes et richement orchestrées que l’on retrouvera tout au long de ce splendide The Turning Wheel.
Tia Cabral alias SPELLLING délaisse les synthés froids de ses deux précédents albums pour nous surprendre avec The Turning Wheel, composé autour d’orchestrations grandioses, où cordes, cuivres, harpes, chœurs, piano, etc, nous entrainent dans une pop soul qui n’est pas sans évoquer les grandes heures de certaines productions nées dans les années 60, appuyée par une production résolument actuelle.
A la tête d’une trentaine de musiciens – dont un quatuor à cordes et un quintette de cuivres – SPELLLING nous envoûte d’un bout à l’autre de The Turning Wheel, avec ses titres tissés dans des étoffes soyeuses, ou bien ressemblant à des enluminures tracées à la pointe d’un pinceau délicat.
La voix de SPELLLING survole l’ensemble de l’album avec une classe dingue, s’appuyant sur des arrangements classiques qui laissent la lumière caresser un monde en équilibre, cherchant en vain à trouver le moyen de changer le cours des choses.
On n’est sans penser à un mélange improbable entre Kate Bush et Marvin Gaye (Turning Wheel), The Beatles et Solange (Always, Awaken), avec des compositions faisant tournoyer les ambiances sur des matelas de mélodies vibrantes capables de doubles saltos éblouissants (Emperor with an Egg).
Les expérimentations et les propositions se succèdent, bâtissant un opus à la richesse fabuleuse, où les pistes ouvertes sur certains titres amènent à des paysages accidentés, révélant un monde complexe à la profondeur majestueuse. Vital.