Bonne surprise de la saison dernière, la série Ted Lasso, récompensée aux derniers Emmy Awards, met en scène un coach de football américain débarquant dans le championnat anglais dans le but de sauver un club de la relégation. Une série poilante portée par l’impeccable Jason Sudeikis.
Ted Lasso c’est le nom d’un entraîneur de football américain qui par ses méthodes singulières, a réussi à obtenir des résultats qui ont fait de lui une petite vedette aux États-Unis. En Angleterre, le club de Richmond va mal, c’est pourquoi la nouvelle propriétaire du club – Hannah Waddingham (Game Of Thrones, Sex Education) – décide de miser sur ce coach pas comme les autres pour… enterrer définitivement l’équipe, comme une vengeance envers son mari dont elle a hérité ce club de foot, après leur divorce.
Notre coach US débarque ainsi dans le foot anglais avec ses méthodes peu orthodoxes, sa bonhomie, son esprit positif, et son optimisme indécrottable ; des qualités qui contrastent beaucoup avec l’état d’esprit du club anglais qui l’a embauché. Après une adaptation un peu compliquée, Ted Lasso réussit attirer la sympathie d’une bonne partie du club, et de redonner espoir aux joueurs ainsi qu’aux membres du staff. Ce qui n’était pas du tout prévu pour la riche propriétaire qui va tout faire pour ruiner les espoirs et contrecarrer les projets du sympathique Ted Lasso.
Bonne surprise de la saison dernière, la petite série diffusée par Apple TV a été récompensée par deux Emmy Awards en septembre dernier, avec une statuette pour Jason Sudeikis (qui joue le rôle de Ted Lasso) ainsi qu’un Emmy récompensant la meilleure comédie de l’année.
Une jolie réussite en matière de série humoristique, principalement dans sa première saison, avec un humour qui tient une place centrale dans la plupart des épisodes, avec notamment ce jeu du chat et de la souris entre le coach et sa présidente, mais également avec les rivalités entre les joueurs – dont l’un d’entre eux, Roy Kent (Brett Goldstein), est inspiré par le fameux Roye Kean, ancien jour de Manchester United, connu pour son caractère et son jeu rugueux – et qui donne lieu à des échanges pour le moins musclés que ce soit sur ou en dehors du terrain.
Malgré les clichés et des stéréotypes, la série s’en sort plutôt bien, avec une qualité d’écriture qui ne faiblit pas au fil des épisodes, avec des personnages pour la plupart attachants et des dialogues enlevés, entre humour potache et situations absurdes, multiples références à la culture pop. Le cocktail parfait pour ses 10 petits épisodes de 30 minutes qui se regardent d’une traite ou presque.
Une saison 2 un cran en dessous
Pour la seconde saison, le ton est quelque peu différent, l’humour féroce laisse à plus de mélancolie, plus de sentiments, avec un Ted Lasso qui vient de divorcer, qui doute, qui n’est plus aussi sûr de lui, avec des personnages pour la plupart tourmentés par des problèmes sentimentaux.
Résultat, cette seconde saison se révèle nettement moins géniale que la précédente. Certes, il reste encore pas mal de belles idées dans cette saison 2, comme l’arrivée d’une psy venue pour décoincer pas mal de blocages au sein du groupe, mais le charme ne fonctionne plus autant que par le passé pour le projet de Bill Lawrence et ses scénaristes qui peinent à se renouveler.
Malgré quelques belles envolées, notamment dans les dialogues entre les coachs, on reste sur notre faim en attendant une saison 3 qui, espérons-le, parviendra à redonner un peu d’allant à cette si sympathique équipe de foot anglais.
Benoit RICHARD
(Saison 1)
(Saison 2)