Même si l’on découvre seulement maintenant l’univers du génial Britannique Matt Berry, il faudra accueillir comme il se doit son petit dernier, The Blue Elephant, un disque aux influences pop-rock psychédéliques parfaites… sans doute son meilleur à ce jour !
C’est le genre d’album qui vous intrigue d’abord par une curieuse pochette avant de vous donner envie d’aller entendre ce qui se cache là-dessous. Dans e cas présent, on trouvera alors des chansons au style assez familier, laissant par moment l’impression d’avoir déjà entendu ça pas mal de fois par le passé. Mais peu importe car The Blue Elephant est un disque foisonnant qui au final vous ravira bien au-delà de vos espérances. L’album en question et signé d’un musicien multi-instrumentiste très doué : le londonien Matt Berry.
Auteur de six albums avant celui-ci, le musicien et producteur revisite depuis ses débuts la musique pop folk country rock des années 60 et 70 avec un savoir-faire évident. Pour The Blue Elephant, il continue de creuser le même sillon mais avec ici encore plus d’ambition dans des chansons fourmillant d’idées dans lesquelles il s’amuse avec tout un tas d’effets sonores inventés dans les années 60 – à l’image du single Summer Sun –, dans des arrangements savants aux allures de pop orchestrale (I Cannot Speak) qui donnent à ses compositions une richesse mais aussi un charme et un côté nostalgique évident.
L’ensemble renvoie évidemment aux productions rock psychédéliques ou progressives du siècle dernier, teintées ce jazz ou de gothic, montrant ici et là un Matt Berry disposant de solides compétences en la manière et un imaginaire très développé quand il s’agit de s’inspirer volontairement ou non notamment des Beatles, des Doors (Now Disappear) de Syd Barrett, Byrds, King Crimson, T-Rex et plus largement de la scène londonienne de la fin des années 60. Un artiste qui, sur certains titres arrive, sans problème à faire jeu égal avec ses précieuses références.