Depuis La vérité sur l’affaire Harry Québert, on attendait un nouveau roman tout aussi réussi de la part de Joël Dicker. C’est chose faite avec L’affaire Alaska Sanders dans lequel on retrouve tout l’art du récit à suspense cher à l’écrivain suisse.
Depuis La vérité sur l’affaire Harry Québert, on attendait de retrouver un roman aussi réussi de la part de Joel Dicker. C’est chose faite avec L’affaire Alaska Sanders dans lequel on retrouve tout l’art du récit à suspense de l’écrivain suisse.
Présenté plus ou moins comme la suite de La Vérité sur l’affaire Harry Quebert (grand prix du roman de l’Académie française et prix Goncourt des lycéens. 2012), publié il y a donc 10 ans et s’inscrivant dans une trilogie qui comprend également Le livre des Baltimore, L’affaire Alaska Sanders est le sixième roman de l’écrivain suisse Joël Dicker. Comme tout bon roman policier, celui-ci démarre par un meurtre, celui d’Alaska Sanders, une jeune femme employée dans la station-service d’une bourgade du New Hampshire aux Etats-Unis, retrouvée morte au bord dans lac. Très vite des suspects sont arrêtés, des aveux sont enregistrés. Cette affaire qui semblait close, mais va connaître une nouvelle tournure quelques années plus tard quand une lettre anonyme va relancer l’affaire et va conduire l’écrivain Marcus Goldman, narrateur de l’histoire (comme dans Harry Quebert), et son ami le sergent Perry Gahalowood, à enquêter sur cette mort et sur cette affaire bien plus compliquée il n’y paraît.
Ceux qui avait aimé la vérité sur l’affaire Harry Québert ne seront pas déçus par ce nouveau roman dans lequel Joël Dicker montre une fois encore toute son habilité pour construire une intrigue pleine de rebondissements, de fausses pistes et de suspense.
Avec une certaine habilité et une science du récit particulièrement efficace – que l’on pensait définitivement disparue chez l’auteur suisse – Joël Dicker nous fait suivre plusieurs pistes, nous fait naviguer entre les époques, racontant les faits selon le point de vue de divers personnages, introduisant au compte-goutte les informations, les révélations, permettant ainsi au lecteur de mener l’enquête au fil des chapitres, en même temps que les deux personnages principaux. Et comme dans les précédents romans de Joël Dicker, L’affaire Alaska Sanders fait la par belle aux dialogue avec un rythme qui ne faiblit jamais malgré les 600 pages du livre.
Si Le livre des Baltimore et L’Énigme de la Chambre 622 s’étaient relevé quelque peu décevants pour ne pas dire bien faiblards, on retrouve ici la patte Joël Dicker pour construire des personnages captivants et une intrigue touffue et complexe sans qu’elle n’est sans qu’elle ne donne l’impression de l’être.
Un livre extrêmement divertissant, un page-turner efficace, un roman de plage à déguster comme il se doit, juste pour le plaisir de passer un très agréable moment de lecture.
Benoit RICHARD