Dirty Lines raconte la success-story de deux frères ayant fait fortune dans le business du téléphone rose aux Pays-Bas, au début des années 80. Une série décomplexée, drôle et instructive inspirée d’une historie vraie à voir sur Netlfix.
On se souvient de la série 3615 Monique produite par OCS en 2021 qui revenait sur les années « Minitel Rose » avec un certain humour et aussi pas mal de nostalgie et de clins d’oeil à ces années 80 qui ne cessent d’inspirer les scénaristes ces dernières années. La série Dirty Lines, elle, nous ramène quelques années auparavant, au moment où le « téléphone rose » connait un essor et même certain succès en Europe et notamment au Pays-bas.
C’est une série hollandaise que nous propose là Netflix pour raconter comment deux frangins, entourés de quelques étudiants en manque d’argent, vont monter un business très juteux autour des numéros surtaxés, bien aidés en cela par les PTT hollandais de l’époque qui vont, suite à un concours de circonstances favorables, permettre à l’entreprise de bénéficier de nombreuses lignes afin de pouvoir accueillir le plus de clients possibles.
Après la série polonaise Sexify qui racontait avec beaucoup d‘humour et une touche de féminisme les expériences d’étudiantes désireuses de créer une application permettant aux femmes de maîtriser leur plaisir, Dirty Lines se présente elle aussi comme une série décomplexée, drôle et instructive sur le thème du sexe, adaptée du livre 06-Cowboys, de Fred Saueressig paru en 2016… Un roman lui-même inspiré de l’histoire vraie des frères George et Harald Skene qui se sont lancés avec succès dans ce juste business au milieu des années 80.
Présentés dans la série comme des précurseurs, les deux frères et leur équipe ne manquent pas d’imagination pour développer leur plate-forme de téléphone érotique, proposant au fil des mois des innovations, des nouvelles possibilités, des numéros permettant aux gens de toute condition et de toute orientation sexuelle de pouvoir converser avec leurs semblables grâce a ce système.
Une série en six épisodes, aussi rythmée que divertissante, dans laquelle on suit le parcours de cette petite start-up old-school avec ses personnages tous pétillants et pleins d’énergie, bataillant ferme pour faire prospérer leur business. Une série aux accents féministes qui montre comment les femmes peuvent apporter tous leurs savoir-faire, leur sensibilité et leurs idées pour la création de lignes érotiques surtaxée. Une série qui parle aussi de libération sexuelle, de l’explosion des boîtes de nuit, de l’acid-house, de l’ecstasy mais également du sida. Une jolie réussite donc que cette mini-série à découvrir sans tarder !
Benoit RICHARD