On l’a aimé au sein de Slow Club, mais aussi et surtout sur son premier album solo sorti en 2018, Charles Watson nous revient en 2022 avec une nouvelle collection de ballades pop langoureuses, et c’est toujours aussi beau et sensible.
Ancien membre de Slow Club, duo qu’il formait avec Rebecca Lucie Taylor, qui a donné cinq album paru entre 2009 et 2016, Charles Watson sort son second album solo quatre ans après Now That I Am a River, un premier essai plein de charme, à la fois romantique et mélancolique sur lequel on pouvait entendre des ballades joliment orchestrées, puisant leurs influences dans la pop californienne des années 70.
C’est grosso modo avec les mêmes atouts et les mêmes qualités que l’on retrouve le chanteur musicien dans ce nouveau recueil de chansons. Premier constat, le garçon est toujours aussi à l’aise pour composer des chansons faciles à écouter et à retenir. Composé principalement de ballades, Yes déroule durant 37 minutes une langueur très agréable à travers des chansons fragiles, baignées de nonchalance et de tendresse, portées par des mélodies délicates et réconfortante.
En compagnie de David Glover et de chœurs féminins (Rozi Plain, Naomi Hammerton, Katy Beth Young et Rosa Slade de Peggy Sue), trouver encore une fois la formule parfaite pour nous séduire et nous envelopper tout entier dans son cocon musical, certes très classique, avec des chansons plus ou moins dépouillées, aux arrangements discrets mais très beaux, qui fonctionnent à merveille.
Un album que certains trouveront peut-être un peu passe-partout de prime abord mais qui au fil des passages devient de plus addictif surtout si on accepte de se laisser bercer par le tempo tranquille et la mélancolie qui affleure en permanence dans ses chansons assez proches par moment de ce que l’on peut attendre chez des garçons comme Josh Rouse encore Matthew E White.
Benoit RICHARD