On retrouve la famille Dutton et le ranch de Yellowstone dans une saison 2 tout aussi réussie que la précédente. Cette fois John et ses enfants vont devoir se battre contre deux promoteurs immobiliers prêts à tout pour arriver à leurs fins.
Diffusé en juillet et en août sur TMC, la saison 2 de Yellowstone confirme toutes les bonnes impressions ressenties à l’issue d’une première salve d’épisodes hauts en couleur et en images fortes.
À l’issue du dernier épisode, on avait quitté la famille Dutton confrontée à pas mal de soucis, avec notamment une menace qui pèse sur le domaine de Yellowstone dont la possible construction d’un casino, ce qui a pour effet d’entrainer pas mal de spéculations autour du ranch tenu par John incarné par un Kevin Costner toujours parfait dans son rôle de propriétaire terrien, bien décidé à le rester.
Dans la saison 2, on retrouve les mêmes personnages avec toutefois l’apparition de deux nouvelles figures, à savoir les frères Beck. Des promoteurs immobiliers Texans, prêts à tout pour s’approprier les terres qu’ils convoitent… dont Yellowstone. À cet égard, les scénaristes ont mis le paquet pour dessiner ces deux frangins aux dents longues, capables d’utiliser les méthodes les plus barbares pour faire pression sur ceux qu’ils ont désigné comme leur proie. Et pour lutter face à cette menace très concrète, la famille va devoir se montrer plus soudée que jamais et même faire quelques concessions dans la rivalité qui l’oppose au promoteur Dan Jenkins ainsi qu’au chef tout-puissant de la réserve indienne de Broken Rock, Thomas Rainwater.
Une nouvelle fois, Taylor Sheridan (Sons of Anarchy) et son équipe ont multiplié les intrigues dans cette deuxième saison où l’on voit se dessiner un peu plus précisément les caractéristiques des différents personnages. Chaque membre de la famille bénéficie d’un traitement égal, en mettant en avant les failles les faiblesses et les forces de chacun, avec toujours cette ambition d’évoquer les rapports pas toujours simples entre la communauté amérindienne et les blancs. Des rapports incarnés à travers le personnage de Monica, la jeune épouse de Kayce, l’un des deux frères de la famille Dutton. Celle-ci décide d’accepter un poste de professeur d’université, mais doit se confronter aux aprioris et au racisme liés à ses origines.
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Comme toujours la série alterne les moments calmes, à travers des scènes de dialogue très intenses, avec des moments parfois assez violents, notamment dans la dernière partie de la saison, avec les deux frères Beck qui vont faire monter le niveau de violence à un degré jamais encore atteint jusque là dans la série.
Bref, une deuxième saison concluante et encore une fois très captivante, remplie de personnages attachants ou détestables, dans laquelle les femmes ne s’en laissent pas compter et tiennent la dragée haute aux hommes, à l’image de Beth Dutton – jouée par là toujours aussi formidable Kelly Reilley – la fille de John dont l’enfance brisée par un drame lui a donné une force de résistance et de combat dont elle use sans la moindre retenue.
Benoit RICHARD