Pour son cinquième album, Madrid, en référence à sa ville d’adoption, le Mancunien Nev Cottee nous offre onze chansons remarquables, arrangées autour de cordes. Sans doute le plus bel album à ce jour pour cet artiste pas suffisamment reconnu.
On le redit à chaque nouvelle sortie, les albums de Nev Cottee ne bénéficient malheureusement pas d’une promotion et d’une distribution en France à la hauteur de son talent. Depuis 2013, le garçon sort à un rythme régulier des disques sur le label Wonderfulsound, mettant à chaque fois en avant des qualités, une beauté et une richesse remarquable. Quoi qu’il en soit, les fans du songwriter britannique continueront d’apprécier sa musique et en premier lieu ce nouvel album Madrid, dont le nom fait référence à la ville dans laquelle il s’est installé récemment, après avoir longtemps vécu à Manchester.
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Avec ce nouvel album, il se place, une fois encore, dans la droite lignée d’artistes comme Lee Hazlewood (The Ring) ou Richard Hawley, une influence majeure revendiquée par Nev Cottee. Il imprègne ses chansons de mélancolie et de romantisme, nourrissant un peu plus l’imaginaire de l’auditeur qui verra aussi des réminiscences liées à la musique de Scott Walker (Madrid), Ennio Morricone (Johnny Ray) ou de Serge Gainsbourg, période Melody Nelson (sur Silver Screen et Under The Skin notamment). Des références toujours aussi prestigieuses pour le mancunien qui, par le passé, a fait partie de Proud Mary, groupe signé sur le label de Noel Gallagher, et qui a commencé véritablement à se faire un nom en 2017, avec l’impeccable Broken Flowers.
Deux ans plus tard, en 2019, il sortait River’s Edge, un quatrième album porté par le spectre de Leonard Cohen, dans lequel on retrouvait cet art si particulier pour composer des chansons lentes et langoureuses. Des balades aux accents folk sur lesquelles sa voix grave, légèrement rocailleuse, mais terriblement sensuelle faisait des merveilles.
Pour cette cinquième réalisation, Nev Cottee s’est entouré une fois encore de son ami producteur et arrangeur de longue date, Mason Neely, proposant ici un tapis de corde (alto, violoncelle, violon…), donnant un éclat spectorien et assez incomparable à ses chansons.
Madrid constituera à ce jour le meilleur album de Nev Cottee. Onze chansons qui régalent, bien sûr par les références impeccables auxquelles elles renvoient, mais aussi pour sa richesse, sa beauté, son aisance.
Après une telle merveille, on pourra donc juste souhaiter à l’artiste de se faire connaitre un peu plus dans nos contrées.
