Dans le Top 5 des séries les plus vues de tous les temps sur Netflix, Mercredi semble avoir trouvé son public. L’univers gothique de la Famille Addams continue de distiller son charme et son humour noir 60 ans après la première version.
Forcément, quand on apprend que Tim Burton est impliqué dans un spin-off de la série culte La famille Addams, ça attire plutôt la curiosité… Même si le Tim Burton d’aujourd’hui n’a plus grand-chose à voir avec celui de ses débuts, on est quand même très curieux de voir ce qu’il a fait de la famille Addams, et notamment de Mercredi, l’adolescente rebelle qui devient le personnage central d’une série en 8 épisodes.
C’est donc avec curiosité et méfiance que l’on commence le visionnage de cette nouvelle variation autour de la famille Addams série télévisée américaine apparue sur les écrans de télé pour la première fois en 1964 avant d’être adaptée deux fois au cinéma par Barry Sonnenfeld en 1991 et 1993, avec un certain succès.
L’idée de cette nouvelle série est évidemment de plaire autant aux parents qu’aux enfants, avec un astucieux mélange entre référence vintage et référence actuelles. Tim Burton, qui est également le producteur de la série, n’a signé que la moitié des épisodes, ce qui est bien suffisant pour se rendre compte que la patte du père d’Edward aux mains d’argent est toujours aussi reconnaissable, même si elle peut paraitre quelque peu dénaturée au regard de ses plus belles œuvres.
On y retrouve Mercredi, l’ado de La famille Addams, forcément gothique et pas très agréable, toujours aussi rebelle et que ses parents ont décidé d’envoyer à l’académie de Nevermore, – sorte d’école pour freaks aux pouvoirs surnaturels – où ils ont eux-mêmes étudié, étant jeune.
https://youtu.be/Q73UhUTs6y0
Sorte de mélange entre Harry Potter, l’univers de Tim Burton et celui des superhéros, Mercredi apparait plutôt comme une bonne surprise. La série évite la plupart des écueils propres à ce genre de projet, proposant une intrigue palpitante, avec un scénario habile dans lequel un monstre sème la terreur auprès des étudiants de Nevermore. Mercredi, sans peur et sans reproche, décide de mener l’enquête et d’aller voir quels secrets peuvent bien se cacher derrière ce terrible monstre, aidée en cela par des visions prémonitoires, et par « la Main ».
Avec un sous-texte qui parle de différence, de respect et de tolérance, la série, dans un sens assez formatée, révèle malgré tout, au fil des épisodes, un certain charme, avec un scénario qui ne manque pas de rebondissements et de surprises. Si le dernier épisode peut paraître un peu « too much », et semble finalement choisir le camp des ados, l’ensemble reste globalement satisfaisant, de bonne facture, avec une Jenna Ortega parfaite dans le rôle titre, avec même une scène très « Pulp Fiction » et déjà culte à mettre à son crédit. Ajoutez à cela des dialogues, parfois savoureux, un humour noir présent de bout en bout, et vous comprendrez que l’on attendra la saison 2 finalement avec une certaine d’impatience.
Benoit RICHARD
Mercredi (Wednesday)
Série américaine de Alfred Gough et Miles Millar
Avec : Jenna Ortega, Gwendoline Christie, Catherine Zeta-Jones, Luis Guzmán…
Genre : fantastique
8 épisodes de 50 minutes
Disponible sur Netflix depuis le 23 novembre 2022
[Netflix] CONTRE “Mercredi” (“Wednesday”) : “Goo Goo Muck !”