Après le très intrigant Mundus, la deuxième création de 404 Comics est une série horrifique qui surprend par son réalisme et promet beaucoup !
Lors de l’hiver 1774, un quartier de Paris aurait disparu un matin dans l’effondrement de carrières de pierre. Deux siècles plus tard, de mystérieuses explosions souterraines alarment l’Inspection Générale des Carrières qui envoie une équipe sur place. Au même moment, quatre lycéennes s’inquiètent de la disparition d’une de leurs amies, qui se trouve être la fille du directeur de la fameuse inspection. Leur enquête les conduit, elles aussi, vers les catacombes.
L’ambition d’Alex Nieto et Fabiana Mascolo est grande, puisqu’il ne s’agit pas moins que de jeter les fondations d’une série horrifique qui revendiquerait une filiation avec le maître Lovecraft, avec les feuilletons télévisés grand public des années 1960 Belphegor et Les Compagnons de Baal et, plus récemment, avec The Breakfast Club, la comédie pour adolescents de John Hughes. Le ton moderne rappelle, en plus sage, celui de Live and Rockets, la série culte punk rock des frères Hernandez. Le premier tome prend le temps de croquer les cinq adolescentes, toutes très différentes, d’entrer dans leur quotidien et de nous faire découvrir leur famille, leurs conflits et leurs réconciliations. Le ton sonne juste et, alors que le lecteur commençait à s’attacher à la bande de filles, l’histoire bascule soudain dans le fantastique.
Le dessin moderne de Fabiana Mascolo associe un trait fin très expressif, des personnages bien typés, des aplats de couleurs froides et une mise en page classique, mais dynamique. L’édition est particulièrement soignée et la couverture alléchante. Les jeunes filles sont solides et n’ont, manifestement, peur de rien. Il ne nous reste plus qu’à prendre patience afin de découvrir où Alex Nieto souhaite nous conduire.
Stéphane de Boysson
Big Under, tome 1 : Catacombes
Scénario : Alex Nieto
Dessin : Fabiana Mascolo
Éditeur : 404 Graphic
132 pages – 17,90 €
Parution : 26 janvier 2023
Big Under, tome 1 : Catacombes — Extrait :
