Pour son quatrième album solo, SOLSTICES, Fréderic D. Oberlan (Oiseaux-Tempête) nous offre une sorte de BO de film de SF imaginaire. Cinq titres à la fois sombres, denses, et assez fascinants, enregistrés sur scène en 2021.
Il faudra à peine quelques secondes pour replonger dans l’univers musical de Frederic D. Oberland, avec ce nouvel album pour le moins immersif, enregistré Live en 2021 sur la scène de Petit Bain à Paris pour les quatre premiers titres, et à Gabes, en Tunisie, au Marché des Bouchers lors du festival Gabes Cinema Fen, pour le cinquième morceau.
Dès le premier titre (Panspermia / Pneuma), nous voilà convié à une sorte de voyage astral, à naviguer dans le cosmos, au son de la voix lointaine du physicien anglais Stephen Hawking, qui évoque, à travers ses mots, l’évolution de notre planète. En fond, une musique ambient-drone, sombre, dense et inquiétante,… comme l’avenir de notre planète.
Pas de répit sur le second titre, tout en progression lente et étourdissant, (À Notre Nuit) qui dépasse là aussi les 10 minutes, qui démarre comme un titre de kosmische musik, avec une musique là encore assez anxiogène, jouée à partir d’instruments électroniques, analogiques ou acoustiques (buchla, microkorg, boîte à rythme, cloches, saxophone alto, etc…). Des sonorités triturées, saturées, passées à travers divers effets pour faire ressentir à l’auditeur une impression de fin du monde très palpable.
La suite est au diapason avec toujours et encore des morceaux d’une intensité remarquable, aux consonances transe-tribales sur Worst Case Scenario, rappelant par moment les ambiances des albums de Oiseaux-Tempête, groupe dans lequel officie Frédéric D. Oberland (en plus de FOUDRE! et Le Réveil Des Tropiques).
Au total, cinq titres pour 52 minutes de musique tout en tensions, sans cesse chargée d’électricité, à mi-chemin entre post-rock, musique électronique progressive et ambient-music… et aussi musique orientale sur le dernier morceau, l’ennivrant Cosmos Bou Dellif 2.3 (feat. Awled Fayala).
Benoit RICHARD