The Ultimate Dreamers ressort la cold-wave de trente années de cryogénisation avec un encourageant premier album Echoing Reverie qui fait suite à un 45t paru l’année dernière.
Nous avions déjà eu l’occasion de chroniquer Polarized, un 45t de la formation bruxelloise The Ultimate Dreamers paru l’année dernière. Leur premier album Echoing Reverie inclut les trois titres du single, augmenté de cinq nouveaux titres. Le son a gagné en amplitude et, évolution de taille, la voix de Frédéric Cotton trouve son ancrage dans un traitement sonore assez moderne alors que, batterie électronique, synthés et guitares saturées se délectent de spectres sonores sombres et légers.
L’excellent A Day in my Life oscille entre une âpreté et une flamboyance qui plient le set. Un titre qui survole les harmonies et qui n’est pas sans rappeler The Chameleons où Phoenix version cold-wave dans les envolées vocales. En introduction, Polarized fonce en mode électro-dark galvanisé par une guitare névrosée et une voix sépulcrale. Un piano fantomatique qui tourne en boucle et voilà que Piano Ghost encense le minimalisme jusqu’à l’arrivée des guitares qui boostent le refrain avant un retour serein.
Des cloches résonnent, Hell’s Bell d’AC/DC déboule sans crier. Leur version ne serait pas sans déplaire à Nosferatu en virée dans le plat pays alors que Midnight prend le contrepied avec une synthé-pop légère et contagieuse. Plus agressif, Big Violent pâtit d’un orgue trop soft sur les couplets qui adoucit ainsi inutilement ce titre pourtant venimeux. À tombeau ouvert, I Love You ?!, offert avec son remix signé Implant, bondit tel un aventurier en Indochine.
Le spectre référenciel 80’s s’avère suffisamment riche pour que The Ultimate Dreamers s’engouffre dans les brèches avec enthousiasme et mordant.
Mathieu Marmillot