Écrit et réalisé par l’auteur du manga d’origine, The First Slam Dunk, signé Takehiko Inoue, divertit sans s’approcher de l’intensité d’un grand match de basket ball.
The First Slam Dunk arrive en France auréolé du statut de film qui a battu Avatar 2 au box office nippon. Ce qui n’est pas forcément une référence, le cinéma hollywoodien étant de plus en plus délaissé par le public japonais depuis quelques années. Les raisons ? Un public local moins fasciné qu’avant par les States. Les délais réduits du passage salles/streaming. La liquidation par Hollywood du star system pour le remplacer par les franchises, afin d’en finir avec les cachets élevés d’acteurs/actrices pesant sur les budgets de production. Or le public nippon se déplaçait beaucoup pour des stars du calibre d’un Tom Cruise. Et enfin pour se recentrer sur ce qui nous concerne : le Japon dispose déjà avec les mangas d’un équivalent de la culture Comics / Super-héros.
Adapté d’un manga sportif extrêmement populaire des années 1990, The First Slam Dunk est justement scénarisé et réalisé par son auteur Takehiko Inoue. Comme son titre l’indique, le film serait une origin story de l’équipe de basket-ball du lycée Shohoku. Un récit centré autour d’un match interlycées entre cette équipe et le champion en titre. Étiré sur plus de deux heures, le match est parcouru de multiples flash-backs concernant les personnages du film. Notamment autour de la figure de Ryota, basketteur devant sa vocation à son frère défunt : type de partie mélodramatique souvent vue dans bien des films de boxe américains classiques… mais traitée ici avec une retenue souvent vue dans l’animation japonaise.
Le match est quant à lui filmé et découpé de façon efficace mais il manque à la mise en scène la capacité à rendre compte de la dramaturgie des grands évènements sportifs. Bien qu’il soit question de mental, de vouloir continuer à jouer blessé au nom de la rage de vaincre, de money time et de désir de remontada, ces scènes sont plus divertissantes que chargées d’intensité.
Du coup la film reste un bon film d’animation commercial mais a peu de chances de conquérir un public plus large que celui des fans du manga. Ce qui reste quand même un public potentiel pas négligeable, notre pays étant le second plus gros consommateur de manga après le Japon.
Ordell Robbie