Avec l’arrivée du streaming et des sites de téléchargement il y a une vingtaine d’années, les habitudes de consommation de fans de musiques ont été bouleversées. Le journaliste Sophian Fanen raconte comment on en est arrivé à posséder toute la musique du monde dans sa poche.
Écouter de la musique en streaming, quoi de plus naturel pour un jeune né en 2000 ou après, qui imagine pas forcément qu’il y a 10 ou 15 ans, il fallait payer, se déplacer, commander et parfois attendre des jours voir des semaines pour recevoir son disque. C’est de cette évolution, du passage du disque physique à la musique dématérialisé que nous parlent Sophian Fanen et Benoit Pergent dans un documentaire réalisé pour Arte : Comment le streaming a mangé la musique.
Un 52 minutes qui remonte le temps pour nous raconter les débuts du MP3, l’apparition des sites de téléchargement illégaux, des différents procès intentés par l’industrie du disque, et e la guerre entre les sites pirates et les majors, incapables de faire face à l’invasion de la musique dématérialisée.
À ce sujet, il est très intéressant d’entendre l’ancien patron d’Universal France, Pascal Nègre, raconter, comment il a géré cette crise du disque à l’époque. Un homme devenu en quelques années, aux yeux des fans de musique, le grand méchant loup. Avec le recul, il explique, aujourd’hui, pourquoi cette posture qui consistait à criminaliser les jeunes qui téléchargeaient illégalement était la seule réponse possible face à ce bouleversement sans précédent.
Un documentaire éclairant, aux accents forcément nostalgiques pour celles et ceux qui ont connu les débuts du MP3 et du streaming, la découverte de Napster, des longues heures passées sur Soulseek et autres des sites de peer-to-peer, et qui n’ont sans doute pas oublié la première fois qu’ils acheté leur premier vinyle, puis leur premier CD, et ont téléchargé un morceau de musique sur leur ordinateur.
J’ai le souvenir lointain du prix assez cher des CD (pour un album qui franchement fait vibrer pour 2 à 3 chansons)….l’industrie musicale aurait gagné du temps (et de l’argent) en vendant moins cher les supports physiques avant la déferlante numérique. Elle n’a fait que creuser plus rapidement sa tombe.
Désormais, un bon DAC relié à un ampli hifi et c’est la caverne aux trésors pour des piécettes…