Jaakko Eino Kalevi nous revient en pleine forme avec Chaos Magic. Un disque de pop rétro sympathique et nostalgique, bourré de références 80s, réalisé en compagnie, notamment, de Jimi Tenor.
Les albums de pop qui nous viennent de Finlande sont rares, alors autant en profiter au maximum… d’autant plus quand ils sont aussi beaux et soignés que ce nouvel album de Jaakko Eino Kalevi. Un chanteur, multi-instrumentiste, installé à Athènes après avoir vécu à Berlin durant quelques années, dont le nom est toujours compliqué à retenir ou à prononcer. Mais, en revanche, sa musique, elle, s’imprime immédiatement dans votre esprit de par ses qualités mélodiques et harmoniques évidentes. Et ce Chaos Magic en est encore un bel et parfait exemple.
Comme c’était le cas pour ses précédents albums, l’artiste finlandais aime mélanger dans ses chansons les styles, les sonorités très colorées et les influences diverses. Ici, on notera une nette prédisposition pour les sons électroniques venus des années 80, qui se bousculent dans les pop songs de ce longiligne garçon, à l’image de l’adorable potentiel single qu’est Dino’s Deo ou des titres tendance new vave que ce sont I Forget et Night walk.
On notera aussi des influences disco, soft-rock, funk et jazz… sans doute sous l’impulsion de l’indispensable jazzman Jimi Tenor qui vient apporter sa patte sur quelques morceaux (Drifting away, notamment), avec sa flûte et son saxophone. Faux Real, Yu-Ching Huang, John Moods sont également de la partie, tout comme l’actrice et chanteuse française Alma Jodorowsky qui donne la petite « french touch » au disque.
Au total, ce sont 13 titres que nous propose là l’artiste, composés et enregistrés en grande partie à Athènes. Quant au titre de l’album, il renvoie au mot grec kháos, qui signifie « un abîme ou un vide créé lorsque la Terre et le Ciel ont été séparés ».
Un disque de pop rétro sympathique, un brin nostalgique, globalement assez dansant. Un joli exercice de style pour celui qui nous avait tant régalé en 2015 avec le toujours indépassable Jaakko Eino Kalevi… et que l’on est très heureux de retrouver avec cette production pétillante.
Benoit RICHARD